«Troupe 52» de Nick Cutter aux Éditions Alto – Bible urbaine

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«Troupe 52» de Nick Cutter aux Éditions Alto

«Troupe 52» de Nick Cutter aux Éditions Alto

Bienvenue dans l’enfer de la contamination

Publié le 9 décembre 2016 par Éric Dumais

Crédit photo : Éditions Alto et Kevin Kelly

Le chef scout Tim Riggs et sa brigade d’adolescents de 14 ans, composée de Kent, Shelley, Newton, Ephram et Max, s’embarquent, comme chaque été, sur l’île de Falstaff, à l’Île-du-Prince-Édouard, là où ils campent et vagabondent dans les bois. Ce qui devait s’apparenter à du bon temps entre amis, à se conter des histoires à donner la chair de poule autour d’un feu de camp, vire carrément au cauchemar lorsqu’un inconnu, la peau sur les os, débarque, un beau soir, sur l’île... Bienvenue en enfer!

Rassurez-vous, ceci n’est aucunement un spoiler, et vous vous en rendrez bien compte dès les premiers chapitres ou, du moins, la quatrième de couverture: la vie des insulaires deviendra un pur cauchemar alors que chacun devra se battre pour sa vie. Et c’est là où l’imagination tordue de Nick Cutter côtoie celle du Britannique William Golding, puisque Troupe 52 est une histoire sensiblement similaire au bouleversant Sa Majesté des Mouches où des jeunes se retrouvent cloîtrés dans un huis clos sur une île de laquelle ils ne peuvent s’échapper. Mais où sont les secours? Que font leurs parents?

Ils ne sont pas à veille de venir les secourir, semble-t-il. Ces derniers y sont en tout point captifs étant donné que l’armée a mis la zone de North Point, évaluée à 5 766 habitants, en quarantaine suite à une alerte de contamination élevée. Ainsi, personne ne peut entrer ou sortir de l’île de Falstaff, du moins jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Qu’arrivera-t-il à Tim Riggs et aux cinq adolescents? Ils vont certes goûter, sans réellement le vouloir, à cet instinct de survie qui peut, parfois, faire montre des pires atrocités. Rappelons-nous le terriblement angoissant L’Expérience de l’Allemand Oliver Hirschbiegel avec Moritz Bleibtreu.

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L’auteur s’en confesse lui-même: il a emprunté la forme narrative du roman Carrie de Stephen King, laquelle se prêtait fort bien aux besoins de son récit. Effectivement, Nick Cutter a disséminé, çà et là, des extraits de journaux de l’Island Courier, du Magazine GQ et du carnet de consultation psychologique de Newton Thornton, coupures qui renseignent le lecteur sur la propagation du mal qui emprisonne les personnages de l’histoire. Bien sûr, cette façon de faire documente son récit, fait décrocher le lecteur des horreurs qui surviennent sur l’île, et donne également quelques indices sur le véritable mal ainsi que son origine.

Si ces sorties régulières, heureusement pas trop longues, peuvent parfois ralentir le suspense, comme la plongée au cœur du drame est assez intense merci, force est d’admettre que Cutter a bien installé la table et qu’il a la verve horriblement en forme. Les âmes sensibles s’en rongeront à coup sûr les ongles par moments!

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