La 23e édition du Festival Jamais Lu se tiendra au Théâtre Aux Écuries du 3 au 11 mai 2024 – Bible urbaine

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La 23e édition du Festival Jamais Lu se tiendra au Théâtre Aux Écuries du 3 au 11 mai 2024

Du 03 mai au 11 mai 2024

25 $
Calendrier - Affiche-Jamais-Lu-Montreal-2024

Le Jamais Lu a dévoilé cette semaine la programmation complète de la 23e édition de son festival à Montréal, qui se tiendra du 3 au 11 mai. L’événement, véritable incontournable de la dramaturgie québécoise, invite le public mordu d’arts de la scène à découvrir 26 événements et projets de théâtre inédits, et ce, durant 9 jours de festivités!

Attiser la lumière: une ligne éditoriale optimiste

Au Théâtre Aux Écuries, diffuseur officiel du Festival du Jamais Lu Montréal, de nouveaux textes théâtraux seront mis au jour et permettront de prendre le pouls du monde actuel.

Cette année, Marcelle Dubois, directrice artistique et général du Jamais Lu, collabore à la programmation aux côtés de Lyndz Dantiste. Ensemble, ils ont constaté que les auteurs et autrices avaient créé des œuvres empreintes d’un désir de transformation positive du discours catastrophiste ambiant.

Désir de reconstruire l’intimité, la société. Désir de se redonner des perspectives d’avenir malgré les apocalypses imminentes. C’est inspiré par ces désirs que Lyndz et Marcelle ont dégagé le thème du festival: Attiser la lumière. Par cette ligne éditoriale, ils souhaitent insuffler aux spectateur·trice·s de la joie, de la solidarité, de la douceur, du désir, de l’engagement et de la lumière.

Parce que nous en avons bien besoin!

Marcelle Dubois et Lyndz Dantiste au lancement du Jamais Lu 2024. Photo: David Ospina

Soirée d’ouverture

Uasheiau: trouer les nuages, une soirée d’ouverture où les enfants ont le pouvoir

Vendredi 3 mai à 19 h – L’artiste innue Soleil Launière et ses belles-filles, Élodie (12 ans) et Éléonore (9 ans), ont imaginé un terrain de jeu où les enfants prennent le pouvoir. Une dizaine de duos artistes-enfants sont invités à livrer une performance pour Attiser la lumière.

Ensemble, ils et elles créent un événement où le «oui» est total, où l’avenir est en jeu au sens propre comme au sens figuré. Une invitation à avoir espoir dans le présent et à se laisser porter par ces jeunes énergies, pour se rappeler que la suite du monde est belle.

Lectures théâtrales, le noyau de la programmation

Les propositions des auteur·trice·s sont autant de témoignages éloquents que nos faits et gestes modèlent le monde qui nous entoure.

Cette année, 138 textes ont été soumis à la cellule artistique, ce qui représente un record pour le Jamais Lu! De ce nombre, neuf propositions en pleine construction ont été retenues. Et c’est avec fébrilité que leurs auteur·trice·s les présenteront pour la première fois au public.

Samedi 4 mai à 16 hLe condo de mon adelphe, de l’autaire Lyraël Dauphin, déploie une amitié improbable et réparatrice, entre iel, qui a perdu son adelphe, et la voisine de ce dernier, qui était devenu l’ami indispensable. Ce texte, mis en lecture par Agathe Foucault, sonde les recoins de la détresse tout autant que ceux de la tendresse.
 

Samedi 4 mai à 20 h – Dans Quota ethnique, l’autrice Tamara Nguyen met en scène une lutteuse tiraillée entre son manager, qui cherche à effacer son ethnicité pour mieux marchandiser ses succès, et sa maquilleuse, qui la pousse à être plus racisée pour assumer son identité. Mais elle, tout ce qu’elle veut, c’est être aimée. Vincent Kim est le metteur en lecture de ce projet.

Dimanche 5 mai à 16 h Inassouvissable de Micha Raoutenfeld, qui signe aussi la mise en lecture, est le récit haletant de trois femmes lancées dans une quête pour assouvir ce qui est intranquille en elles. Elles éprouvent une soif intense de tisser des liens et de donner un sens à leurs vies.

Dimanche 5 mai à 20 hDans genèse d’une révolution sans mort ni sacrifice dans laquelle je ne fais surtout que plonger ma voix dans tes cheveux broussailleux, Steve Gagnon signe une œuvre où il met en jeu les questionnements intimes d’une femme socialement engagée qui part vivre à la campagne. À travers cette partition à trois voix, dont il assure aussi la mise en lecture, l’auteur nous convie à une marche en forêt charnelle et philosophique.

Lundi 6 mai à 10 h – Dans La face cachée de la Terre, une comédie musicale inventive pour les 8 à 11 ans, Pierre Berlioux propose de revoir le rôle des losers dans une école en plaçant ces derniers au premier plan. Simon Boudreault assure la mise en lecture de cette création.

Lundi 6 mai à 20 hAu marqueur permanent de Carolanne Foucher s’inspire d’un fait divers des années 1990 qui s’articule autour d’un groupe de femmes étudiantes de l’Université de Rhode Island que les médias de l’époque surnommaient les Magic Markers Terrorists. Sur le mur d’une toilette pour femmes, elles dénonçaient les hommes de l’université qui abusaient des étudiantes. L’autrice établit un parallèle entre les combats du passé et les vagues de dénonciations des dernières années. Alix Dufresne est la metteuse en lecture de ce projet.
 
Mardi 7 mai à 16 h Stella Lovejoy-Altamarino a remporté le prix de l’Égrégore, le concours intercollégial d’écriture dramatique du RIASQ, pour sa pièce Bouillottes. Dans une Gaspésie post-apocalyptique, où l’écoanxiété devient la norme, l’autrice scrute les nuances et les complexités de l’amitié. Rose-Anne Déry assure la mise en lecture de cette création.
 
Mercredi 8 mai à 20 hPour Maëlle d’Ahmad Hamdan est une comédie romantique contemporaine délicieuse, où un jeune homme de Montréal-Nord tombe amoureux d’une fille du Mile-End. Comme il vient d’un milieu défavorisé et qu’elle est issue d’un milieu aisé, ils arrivent tous deux avec des bagages culturels bien différents. Le changement de classe sociale et la hiérarchie culturelle sont au cœur de ce projet, mis en lecture par Myriam Fugère.
 
Jeudi 9 mai à 20 h – Avec Medea Luz, Kathy-Alexandra Retamal Villegas fait dialoguer le politique et le mythologique. Par un jeu habile de mises en abyme, l’autrice raconte l’histoire d’une jeune actrice qui s’inspire de la vie de sa mère, une Chilienne ayant fui la dictature, pour proposer une réécriture du mythe grec de Médée. Roxanne Bédard assure la mise en lecture de ce texte.
 
Samedi 11 mai à 16 h – Dans Wahid en duo, l’auteur manitobain Éric Plamondon propose une plongée dans l’intime, alors que deux hommes, un Canadien français et un Franco-Libanais, se retrouvent dans une salle de bain. Une routine s’installe entre eux, une relation de proximité étonnante aussi. Cette belle réflexion sur le maillage des identités est mise en lecture par Manolis Antoniou.
 

Affiche officielle du Jamais Lu Montréal, qui se tiendra du 3 au 11 mai.

Les lectures des francophonies, les ponts artistiques nécessaires

Le Jamais Lu a développé des antennes dans les francophonies depuis de nombreuses années. De Paris à la Caraïbe en passant par différents territoires francophones hors Québec, l’organisme invite à la rencontre entre des auteur·trice·s et des artistes d’ici et d’ailleurs, parce que les ponts sont nécessaires à la culture. Cette année encore, trois textes d’auteur·trice·s des francophonies sont présentés au Jamais Lu Montréal, avec trois metteur·se·s en lecture du Québec.

Mardi 7 mai à 19 h Lac artificiel, de l’autrice française Marine Chartrain, a été sélectionné par un jury de 19 ados de Montréal et de Laval dans le cadre de Paroles Croisées. Ce projet de médiation, réalisé en collaboration avec le Théâtre Bluff et le dramaturge Pier-Luc Lasalle, invite des adolescent·e·s à plonger dans la dramaturgie à travers trois textes d’auteur·trice·s francophones. Le texte de Marine Chartrain relate le délitement d’une amitié entre deux jeunes adultes, sur fond de virée nocturne. Frédéric Blanchette assure la mise en lecture.

Jeudi 9 mai à 16 hEmbarquement immédiat! de l’autrice guyanaise Emmelyne Octavie nous plonge dans la réalité des mules — ces personnes, souvent des femmes, qui transportent de la drogue dans leur estomac contre une somme d’argent, au péril de leur vie. L’autrice dépeint une situation qui prend racine dans un tissu social. La mise en lecture de l’œuvre sera assurée par Emmanuelle Jimenez.

Vendredi 10 mai à 20 hLa Détente de Raphaël Gautier est le texte coup de cœur du dernier Festival du Jamais Lu Paris (octobre 2023). Dans ce texte, mis en lecture par Jean-Simon Traversy, on assiste à la métamorphose de Suzanne, qui passe de l’apolitisme à la radicalité extrême tandis qu’une centrale nucléaire s’installe dans son village.

Les 6 à 7 performance: Attiser les braises, pour offrir une tribune à des paroles brûlantes

Cette année, la cellule artistique propose sept performances permettant à sept artistes de différentes disciplines (théâtre, slam, poésie, performance, danse) de souffler sur les tisons ardents de leur désir créatif.

En format 6 à 7 décontracté et gratuit, chacun de ces événements est une carte blanche, un accès des plus bruts et des plus intimes à une parole immédiate et urgente.

Samedi 4 mai à 18 h – Braise no 1: Dans Gespeg, l’artiste mi’gmaq Alexia Vinci évoque son rapport à la territorialité et à celle de sa communauté à travers l’histoire de la guerre du saumon.

Dimanche 5 mai à 18 h – Braise no 2: Elena Stoodley, à l’aide de ses beat boxes et sa verve engagée, nous livrera son questionnement brûlant sur la place actuelle de la communauté haïtienne à Montréal.

Lundi 6 mai à 18 h – Braise no 3: Corps noirs de Stella Lemaine est une performance-recherche qui explore les conséquences du racisme systémique sur le corps.

Mardi 7 mai à 18 h – Braise no 4: SOLEIL INSOLENT est une collection d’histoires diverses de l’artiste Hoda Adra, dont les points de départ sont tous liés à la lumière.

Mercredi 8 mai à 18 h – Braise no 5: Même rauque l’espérance ne s’amenuise pas de Dada Joseph est une ode aux beautés de l’existence qui cherchent à se frayer un chemin jusqu’à nous malgré les désastres, les populations qui souffrent, les morts qui peuplent nos jours, parce qu’il faut vivre!

Jeudi 9 mai à 18 h – Braise no 6: MAMAN EAUX (Water no get enemy) de Sabina Rony est une performance dont l’inspiration vient du titre d’une chanson du musicien nigérian Fela Kuti.

Vendredi 10 mai à 18 h – Braise no 7: Dans porter une arme et imaginer faire feu, Hugo Fréjabise propose une réflexion poétique et politique, à travers le monologue fiévreux d’une assassine. 

Un tout nouvel événement participatif ouvert à tous: La grande dictée baroque

Dimanche 5 mai à 14 h – Les Compagnons Baroques proposent une grande dictée où toutes les personnes passionnées par le théâtre et par l’écriture auront la possibilité de concourir et de tester leurs connaissances de la langue française dans un cadre festif et ludique.

Les artistes du Jamais Lu 2024. Photo: David Ospina

La fête à Lyndz: plaisirs luminescents: une soirée de clôture lumineuse

Le Festival se clôture sur un spectacle-événement orchestré par le codirecteur artistique Lyndz Dantiste.

Sur scène, il reproduit son appartement, et convie le public à sa fête. Sa fête est ponctuée d’invité·e·s qui ont marqué son parcours et qui font de lui l’artiste accompli qu’il est aujourd’hui. Parce que nous avons toujours besoin des autres pour trouver notre feu intérieur.

Tour à tour, les invité·e·s offrent une performance de feu pendant la soirée. Parmi eux, une étrange invitée: une Andromaque créole qui cherche à prendre vie à travers l’histoire politique haïtienne des dernières années.

Entre fulgurances, plaisirs tragiques et complicités rieuses, le public sera conquis par ces êtres lumineux… avant d’attaquer le plancher de danse de clôture du Festival.

Un quartier général, ouvert et curieux

Durant le Jamais Lu, le café du Théâtre Aux Écuries devient le quartier général des spectateur·trice·s et artisan·e·s du festival. Le lieu est idéal pour prendre le temps de discuter avant ou après les spectacles, pour profiter du menu proposé par les Petites Mains ou pour prendre un verre au bar.

La librairie Le Port de Tête y tiendra également une librairie-éphémère où l’on pourra trouver les œuvres déjà publiées par certain·e·s  des auteur·trice·s de l’édition 2024 du festival ainsi qu’une large sélection d’ouvrages québécois.

Pour en savoir plus sur cette 23e édition qui promet de vous en mettre plein la vue, ou encore pour acheter vos billets aux coûts de 25 $ (tarif solidaire), 22 $ (soirées d’ouverture et de clôture), 17 $ (lecture théâtrale) et 15 $ (tarif étudiant), rendez-vous au www.jamaislu.com. Soyez curieux∙ses et osez partir vers l’inconnu: de belles surprises vous attendent!

Lieu et itinéraire

Théâtre Aux Écuries
7285, rue Chabot
Montréal, Québec H2E 2K7
+ Google Map
Téléphone :
514-328-7437
Voir le site du lieu

Détails

Début :
3 mai 2024
Fin :
11 mai 2024
Prix :
25 $
Catégorie d'événement :
Site :
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