SortiesDans la peau de
Crédit photo : Gracieuseté TOHU
1. Depuis plus de 25 ans, vous laissez, grâce à votre expertise, une marque indélébile dans l’univers de la scène au Québec. Comment est née cette passion pour le théâtre et, plus précisément, pour le métier de metteur en scène?
«Le métier m’a choisi plus que moi j’ai choisi le métier au départ. J’ai fait mes études en jeu, avec en tête cette ambition du jeune acteur que je voulais être. Mais je me suis vite rendu compte que je n’étais pas à ma place. Je préférais être à l’ombre plutôt que dans la lumière, et j’étais de moins en moins intéressé par le travail introspectif portant sur le travail de l’acteur et du jeu. À l’École nationale de théâtre où j’ai fait mes études, ils avaient déjà perçu bien avant moi que j’avais les outils nécessaires pour travailler en arrière-scène. Il faut être à l’écoute de la vie aussi! Puis vint une sorte de crise de la quarantaine où j’ai décidé d’élargir ce que je savais faire, notamment avec les spectacles de variétés et de cirque. Je souhaitais me réinventer et comprendre les mécaniques du jeu.»
2. Du 22 au 26 février à la TOHU, vous allez enfin lever le rideau sur Coups de cœur, un spectacle de cirque contemporain où vous avez assuré la mise en scène. En homme de théâtre, pouvez-vous nous mettre l’eau à la bouche et nous décrire avec vos couleurs la teneur de ce spectacle?
«Coups de cœur, c’est une célébration de la performance humaine et de la créativité. Une exploration du langage corporel et de l’émotion portée. Avec cette production aux allures de gala, on met de l’avant le travail individuel de tous les artistes, qui proviennent cette année du Québec, de l’Angleterre, de l’Ukraine, de la France et des États-Unis. Il y a toute une volonté de la part du maître de cérémonie, Stéphane Soldevilla, et de l’équipe de la TOHU, de les faire connaître autrement que dans une mise en scène globale. Le spectacle a su prouver, de retour avec sa 2e édition, qu’il y a un grand intérêt de la part du public, et que Montréal est décidément la capitale du cirque en Amérique du Nord dans la tête de nombreux artistes internationaux. Attendez-vous à célébrer, mais surtout à célébrer le travail des artistes!»
3. Plus d’une douzaine d’artistes issus de l’univers circassien, en plus d’un maître de cérémonie, participeront au spectacle afin d’en mettre plein la vue aux spectateurs. De quelles compagnies viennent-ils et à quels types de numéros acrobatiques pouvons-nous nous attendre?
«À une grande variété! L’intérêt de Coups de cœur est de présenter des numéros qui sont exceptionnels. Il y aura de la manipulation, du rebond, de l’art acrobatique par mouvements de force, de la corde lisse, avec un tout nouvel équipement, des numéros de sangles et plus encore. Au sein de la distribution, on a entre autres la chance d’avoir une sommité, Anatoliy Zalievsky, qui présentera un travail sur une surface glissante et qui a ce don de démontrer l’émotion au cœur de son travail acrobatique. C’est vraiment une chance de l’avoir dans un lieu comme la TOHU! Plusieurs numéros ont déjà été vus et célébrés dans le monde entier, par exemple au Festival Mondial du Cirque de Demain, à Paris, des performances fortes par des artistes qui ont parcouru le monde entier. Ce qui est appréciable avec ce spectacle, c’est qu’on ne raconte pas une histoire; c’est un show de variétés à la fois ludique et profondément émotif, et ce, d’un numéro à l’autre.»
4. Au niveau de la scénographie et des jeux d’ambiance à proprement parler, que ce soit en termes de décor, de costumes, de musique et de projections vidéo, qu’y aura-t-il à voir pour alimenter la magie?
«Cette année, on a décidé de travailler avec les forces de la TOHU, c’est-à-dire avec le théâtre circulaire. On travaille sur l’effet 360 degrés, qui crée une rare intimité, un esprit de communauté. Ça donne réellement l’impression au public de se rassembler et de célébrer. Le spectacle mettra de l’avant un esprit de fêtes dans sa proposition, avec bien sûr le maître de cérémonie, qui est une personnalité en soi, à la fois attachante, drôle et caustique, la présence du DJ, la vidéo et l’esthétique Nouvelle-Orléans, qui donne l’impression d’assister à des funérailles joyeuses, tout en évoquant de façon fantomatique l’esprit des artistes. On va vivre quelque chose en communauté, sous le dôme de la TOHU, avec une circulation de l’énergie que l’on ne retrouve pas, par exemple, lorsqu’on est à l’italienne.»
5. Est-ce que nous entendrons parler de vous à nouveau sur d’autres projets en 2017? Si ce n’est guère un secret d’État, bien sûr.
«Je travaille sur un spectacle pour l’exposition universelle qui se tiendra à Astana au Kazakhstan. La grande aventure! C’est une grosse production, une célébration de la culture kazakh, le pays se réintroduisant au monde. Je travaille entre autres avec la compagnie 45 DEGREES, une division du Cirque du Soleil. Le projet sera dévoilé d’ici la fin février ou le début du mois de mars.»
Qu’attendez-vous pour acheter vos billets? Visitez le www.tohu.ca/coups-de-coeur dès maintenant! Pour consulter nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…
L'événement en photos
Par Gracieuseté TOHU