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Crédit photo : Marie-Claire Denis
Après avoir accompagné son père pendant toute son enfance et son adolescence, Renée Martel avait d’autres plans pour le reste de sa vie: se marier, habiter à St-Cyrille, proche de Drummondville où elle a grandi, et avoir sept ou huit enfants. Son père, Marcel Martel, avait pourtant d’autres plans pour sa fille, soit lui faire rencontrer «des gens importants à Montréal» qui contribueraient à lancer sa carrière. C’est ainsi qu’en quelques mois, elle s’est retrouvée avec une chanson, un gérant et une compagnie de disques. Les deux chansons qui ont lancé sa carrière, «Liverpool» et «Je vais à Londres» ont été chantées presque en ouverture du spectacle dimanche soir.
Sa vie a finalement été bien différente qu’elle ne l’aurait crû, mais la grande dame du country est loin de le regretter. «Je suis vraiment une femme chanceuse dans la vie. Ça ne paraît pas, quand on lit les journaux, hein!» a-t-elle lancé avec beaucoup d’humour. Malgré tout, elle se considère chanceuse, à presque 67 ans, de toujours pouvoir faire ce qu’elle aime.
Après avoir interprété ses premiers succès et ceux de son père, elle s’est lancé dans un medley hommage aux pionniers, reprenant notamment «Mille après mille», «Nous on aime la musique country», ou encore «Mon enfant, je te pardonne». Elle a également chanté des extraits – en anglais – de chansons de ses chanteuses fétiches lors de son adolescence passée aux États-Unis, soit Connie Francis et Brenda Lee. Sur scène, elle en a également profité pour chanter «Un cœur de crystal», une chanson écrite par Richard Desjardins spécialement pour elle. Vers la fin, le public a eu droit à un autre melting-pot des chansons de son père, des compositions qu’elle se souvient l’avoir vu chanter sur scène. «Il a beau être décédé depuis 15 ans maintenant, on dirait que ça fait deux jours. Il est encore tellement présent dans ma vie», a-t-elle confié à un public conquis.
Pour la fin du spectacle, Renée Martel gardait la chanson titre de son dernier album «La fille de son père», écrite par son ami Nelson Minville, ainsi que l’immense succès «J’ai un amour qui ne veut pas mourir», chanté en chœur par tout le public.
À voir aller Renée Martel sur scène, il est clair que malgré ses six décennies de métier, elle est loin d’avoir terminé de séduire et de faire rire. Et même si elle s’accroche parfois un peu dans ses mots à vouloir parler trop vite, ça ne la rend qu’encore plus charmante. Définitivement, on la suivrait n’importe où!
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de la rédaction