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Le Gala Juste pour rire sur le thème de la colère animé par François Bellefeuille

Fâché noir!

Publié le 12 juillet 2015 par Camille Masbourian

Crédit photo : Mathieu Pothier

Cette année, les thèmes choisis pour les galas Juste pour rire sont les sept péchés capitaux et c’est François Bellefeuille qui a été approché pour animer le premier sur le thème de la colère. «Le gala de la colère. L’année passée, c’était celui des rejets. Je pense qu’ils s’inspirent de ma vie», a-t-il lancé pour commencer ce gala, avant de s’emporter sur les mouches, le beurre de peanuts bio, dont «la principale caractéristique est de ne pas s’étendre», les publicités de Hyundai avec Guillaume Lemay-Thivierge ou l’extinction des abeilles. Qui de mieux que quelqu’un qui se considère comme «le Gregory Charles de la colère» pour animer ce premier gala 2015?

Guillaume Wagner, le seul humoriste à faire partie des sept galas, a offert le premier numéro de cette soirée, un numéro dans lequel il s’est dit réconforté de savoir que même Dieu se fâchait à l’occasion. «Ça ne vous rassure pas de savoir que même Dieu se fâche? Moi je pense que Dieu se fâche et nous punit pour notre stupidité avec une catastrophe. Moi je suis sûr que Dieu se dit: «QUOI? Vous trippez sur Kanye West et Kim Kardashian? Ebola.» Moi, ça me réconforte de savoir ça.»

Il s’est aussi risqué à parler de misogynie, égratignant au passage quelques-uns de ses collègues humoristes qui auraient tendance à ne pas prendre le sujet assez sérieusement. «J’ai failli mentionner Jean-François Mercier dans ce gag-là, mais j’ai changé d’idée. Je le connais. S’il le prend mal, j’ai pas envie qu’il me réponde sur Facebook pendant comme 40 paragraphes!» Un numéro parfaitement cinglant, comme sait l’être Guillaume Wagner, mais sans tomber dans la provocation. Aucun scandale ne ressortira de ce numéro.

Korine Côté a longuement expliqué sa haine de la coriandre, un numéro dans lequel elle a fait un parallèle étrangement efficace avec les haters sur internet, ces gens qui commentent publiquement pour dire des choses méchantes. «Il y a déjà quelqu’un qui m’a dit que je ne méritais pas de vivre, parce qu’il n’avait pas aimé un de mes numéros. Je ne mérite pas de vivre? Les gens qui disent ça, ils pensent pas à ce que ça te fait, toi de lire ça. Non, ils ont juste haï ce que tu as dit, et ils veulent absolument que tu le saches.»

A suivi Laurent Paquin, qui a ouvert son numéro avec une citation de Léo Ferré, qui disait que les artistes ne devraient pas se mêler de sujets dits sérieux, comme la politique, par exemple. Laurent Paquin en a profité pour faire passer quelques-unes de ses frustrations, qu’elles soient à propos de la politique ou non. «J’en ai assez des journalistes qui s’envoient chier entre eux. Sophie Durocher répond à Marc Cassivi. Patrick Lagacé répond à Sophie Durocher. Sophie Durocher répond à Hugo Dumas. Peut-être que je suis juste tanné de Sophie Durocher.» Ou encore: «C’est comme le NPD. Le Nouveau Parti Démocratique. Ça a été fondé en 1961, ça, le NPD. Pendant combien de temps t’as le droit de dire que tu es nouveau? C’est comme le Nouveau-Brunswick. On peut-tu juste appeler ça le Brunswick? Anyways, c’est pas comme si on se souciait vraiment de l’ancien!»

Puisque le service à la clientèle est souvent source de frustrations, François Bellefeuille a offert tout un numéro sur le service à la clientèle, aux côtés de Sylvain Larocque, Réal Béland et Billy Tellier. C’était un peu trop long, le rythme s’est essoufflé, mais on salue l’autodérision de Marie-Chantale Toupin qui est venue en personne, faire une plainte contre son internet qui «est sûrement brisé, parce que quand j’écris sur Facebook, il écrit tout en caps lock!».