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Crédit photo : Kelly Jacob
Valence: joie de vivre et bol de fruits en première partie
La soirée a débuté avec Valence, une magnifique découverte musicale qui assurait la première partie de ce spectacle. Le public a visiblement été charmé dès les premières notes de «Jupes aquariums», chanson avec laquelle le groupe a brillamment commencé son set. Leur présence sur scène, qui aura duré une quarantaine de minutes, a définitivement bien lancé la soirée.
Le groupe a certainement réussi à séduire plusieurs nouveaux fans, notamment grâce à son look visuellement emprunté aux décennies passées, à son attitude coquine et décontractée, à l’interprétation d’une magnifique reprise de «Le temps est bon», et aux chansons groovy et accrocheuses de son EP Cristobal Cartel.
Le tout était livré dans une performance où joie de vivre, sourire en coin et collation fruitée étaient à l’honneur. Comment ne pas tomber sous le charme de chansons feel good, jouées en même temps qu’une bonne croquée de melon d’eau ou d’une généreuse bouchée de grappe de raisins? Personnellement, j’étais vendue.
Choses Sauvages, version remasterisée
À l’occasion de Coup de cœur francophone, Choses Sauvages proposait une relecture de ses propres chansons. «Le concept du show, c’est qu’on prend nos tounes pis qu’on les vire de bord», a expliqué le chanteur du groupe, que la foule était impatiente de voir.
Leur prestation a commencé avec une reprise atmosphérique et mystérieuse de la chanson «Ariane», où la voix de Félix Bélisle planait en écho à travers quelques sons de synthétiseurs, avant que le rythme prenne une tournure aux sonorités frôlant l’érotisme.
Ensuite, avec «Nuages», l’ambiance planante a rapidement disparu pour laisser place à l’énergie et aux réputés déhanchements du chanteur. C’était seulement le troisième morceau de la soirée et, déjà, Félix était en chest pendant que le public sautait dans les airs en hurlant les paroles. Ça commençait fort!
Je lève mon chapeau à Choses Sauvages, qui a réussi à effectuer avec audace et intelligence une relecture de leur album. Tout au long de Rewerk, ils ont offert des performances à travers lesquelles on pouvait entendre de nouvelles sonorités ainsi que différents styles musicaux qui venaient côtoyer, mais sans jamais dénaturer les tendances new wave, disco, groovy et funk qu’on leur connaît.
Nous avons eu droit, par exemple, à un remix dance de la pièce «Poussière», ou encore à une version vraiment très, très rock de «Superstitions», qui s’est d’ailleurs terminée sur un cassage de guitare et des hurlements dans le micro (ce ne fut pas mon passage préféré, mais bon… ça faisait partie du concept!)
Énergie en crescendo et public déjanté
Le spectacle a été livré sans pratiquement aucune interruption. Ce faisant, le groupe n’a malheureusement pas beaucoup interagi avec le public, mais ce dernier a toutefois pu assister à l’impressionnante endurance du chanteur qui, tout au long, s’est déhanché et a performé avec toute l’énergie du monde.
L’absence de pauses entre les chansons a aussi eu un effet non-négligeable sur la frénésie des spectateurs, qui n’ont jamais eu l’occasion de s’ennuyer.
Alors que le groupe a quitté la scène et que le public s’est mis à le supplier de les faire danser le temps de quelques chansons supplémentaires, Choses Sauvages est revenu pour un rappel avec un retour aux sources. La soirée s’est terminée dans l’apogée de l’effervescence, alors que le public, survolté, dansait fougueusement au son des succès «Apophis» et «La valse des trottoirs», joués tels quels, sans avoir été revisités, comme on les connaît et comme on les adore.
Le groupe nous a offert, vendredi dernier, une soirée mémorable et unique en son genre. Le public est ressorti suant, heureux et époustouflé par leur talent. Choses Sauvages sait définitivement faire lever un party.
L'avis
de la rédaction