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Crédit photo : Mylène Brisson
Puis, ce fut au tour de l’orchestre d’interpréter la majestueuse «40#@%&!», chanson inaugurale de l’album °1. Comme promis, pas de silence, les musiciens ont donc directement enchaîné avec «Ursula». Une chose était quelque peu perturbante lors de ce concert: l’orchestre était amplifié. Le son de tous les instruments sortaient donc par les enceintes sur les côtés de la scène, ce qui aplatissait le son et nous faisait perdre le côté live de la prestation.
Heureusement, Pierre-Philippe Côté, le surnommé Pilou, est vite arrivé pour nous faire oublier ces détails techniques afin de poser sa magnifique voix sur la très jazzy «Dat Train». Puis, alors qu’un labyrinthe de lumière se dessinait sur la coupole de l’église, nous avons pu écouter avec plaisir le doux solo de trombone se mélanger à la perfection aux touches électroniques du DJ. Nous avons ensuite profité d’une introduction très originale à l’orgue de «Requiem Dem». Le groupe nous a proposé une version trip-hop très réussie (malgré quelques problèmes de sons) lors de cette chanson. Le public s’est d’ailleurs permis de rompre la symbiose qui régnait depuis le début du show avec des applaudissements.
Fabrizia Di Fruscia de la formation Random Recipe est ensuite montée sur scène afin d’offrir un duo enflammé sur «Every New Now», apportant une dose de hip-hop à un set déjà très éclectique. Ce n’était pas fini, puisque nous avons eu droit à du dub avec «Grand Prix», pour ensuite se tourner vers des sonorités plus latines avec «Montecristo», où les quatre guitaristes ainsi que le bassiste ont démontré tout leur talent. Champion s’est ensuite amusé à diriger les deux orchestres.
Une superbe lumière dorée puis rouge est venue arroser l’église durant «Half A Mile», qui a été le point culminant de ce concert. Le public a été conquis par le groove et la classe de Pilou associée à celle de tous les musiciens. La transition a été difficile avec la trop pop «No Love Enough» qui détonnait beaucoup trop avec la chanson précédente. Ceci dit, c’était peut-être la seule fois de notre vie qu’il nous était donné de voir des stroboscopes dans une église!
Les vitraux de la coupole se sont ensuite allumés et, sous le regard des douze apôtres, Pilou nous a offert une introduction à «Alive Again», qui ressemblait beaucoup à Sigur Rós, pour ensuite partir sur une version très rock qui a fait se lever toute l’assistance. L’église s’est donc transformée en discothèque géante pour cette fin de concert, avec le retour de Fab sur «No Heaven» puis la chanson «My Black Saab». Champion a finalement conclu le show comme il l’avait commencé, avec «°356 – Ain’t Got a Friend».
Montréal est une ville étonnante où des concerts toujours plus surprenants les uns que les autres ont lieu. Voir des guitares électriques, un orchestre symphonique, un chanteur de rock, une chanteuse de hip-hop et un DJ jouer du blues, jazz, trip-hop et du dub dans une église… ça n’arrive pas tous les jours! Il fallait donc être présent ce soir pour profiter de cette expérience unique!
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de la rédaction