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Crédit photo : Michel Couvrette
C’est à guichet fermé qu’Alessia Caracciolo, mieux connue avec son nom de scène Alessia Cara, a foulé les planches du mythique théâtre de la rue Notre-Dame, présente dans la métropole pour faire la rencontre de ses fans qui l’attendaient de pied ferme, la plupart rassemblés au parterre, avec la hâte de celui qui n’en peut plus d’attendre de voir sa nouvelle idole en chair et en os à quelques pieds de lui.
Petit bout de femme, tout de noir vêtue, une tignasse frisée ramassée sous une tuque tout aussi noire, la Canadienne, originaire de Brampton, en Ontario, est montée sur scène après une courte intro instrumentale ayant laissé place au premier couplet de «I’m Yours», l’un des bons morceaux rythmés de son Know-It-All. Il faut avouer que le quatuor a bien su comment mettre la table, même si la batterie enterrait tout; la voix, oui un peu, mais surtout la guitare et le clavier. Dommage.
Tout de même: il n’y a pas grand chansons beiges sur ce premier album, Cara ayant le sens du rythme et une bonne connaissance de la culture urbaine, ce qui lui permet d’assaisonner ses chansons d’une dose carabinée de pop, de R&B et d’une subtile touche de hip-hop, plus dans l’attitude qu’autre chose. «Four Pink Walls» a reçu un bel accueil, loin d’une «Here» en fin de concert, certes, mais néanmoins la basse était alors maîtresse du rythme, et Alessia Cara chantait tout en serrant des mains.
Elle a montré aux spectateurs qu’elle savait manier la guitare acoustique sur «Overdose», alors que durant «Stars», elle a su prouver qu’elle avait du coffre malgré sa stature. Mi-concert, ce fut le moment où elle a perdu la voix par rafales, s’excusant timidement par des mimiques lorsqu’elle n’arrivait pas à atteindre la note qu’elle avait envisagée. Quelques toussotements plus tard, rien de désagréable toutefois, Cara a retrouvé un équilibre vocal, ce qui lui a permis de chanter «Outlaws», «Seventeen», «Stone» et «Scars to Your Beautiful» comme s’il n’y avait pas de lendemain.
Elle a offert une belle surprise à la mi-parcours, enchaînant tout de suite après «Stars» avec «Diamonds», un des plus récents hits de Rihanna, sauf que malheureusement elle n’a pas réussi à bien s’approprier le morceau, sa version étant plus épurée (on sentait l’orchestre un peu paresseux sur la note) et bien moins sentie que l’originale. Au final, ce n’est pas très grave, ce fut une belle tentative, tout comme celle de séduire les Montréalais avec une heure à peine de concert, défi qu’elle a relevé, surtout à voir l’enthousiasme de ses fans.
Craig Stickland
En voilà un dont on ne connaissait ni le nom ni l’origine jusqu’à hier soir et qui a su s’attirer les regards enjôleurs et les acclamations honnêtes, avec son folk qu’il a fort bien défendu. Celui qui a des airs avec Hozier a joué la valeur sûre «Hello» d’Adele en version acoustique, et ce, en plein milieu de sa prestation, gagnant des points faciles, mais il faut reconnaître qu’il a bien su se l’approprier, ce qui n’est pas rien. Le Canadien d’origine, dont le premier EP de huit morceaux sortait justement hier, a réussi à laisser sa marque, les titres de Leave Me to the Wild résonnant encore dans nos têtes par leur sens du rythme. Une nouvelle bouille à suivre de près, en commençant par ici: www.instagram.com/craigstickland.
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. I'm Yours
2. Wild Things
3. Four Pink Walls
4. Overdose
5. Stars
6. Diamonds (reprise de Rihanna)
7. Outlaws
8. Seventeen
9. Stone
10. River of Tears
11. Scars to Your Beautiful
12. Here
Rappel
13. My Song