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Alejandra Ribera au Club Soda pour la soirée d’ouverture du Festival international de Jazz de Montréal
Un rendez-vous intime en excellente compagnie
Crédit photo : Victor Diaz Lamich
La chanteuse torontoise et nouvellement montréalaise, dont le trémolo «exotiquement» ensorcelant est en réalité un présent de son père argentin, a livré une performance en deux actes hier, entrecoupée d’une pause de quinze minutes, qui lui a permis de reprendre ses esprits et de laisser les spectateurs assis au parterre et au balcon de revenir un moment à la dure réalité, la scénographie idyllique et onirique nous plongeant directement dans un univers cotonneux et confortable dans lequel on se serait prélassé des heures durant.
Fermez les yeux un court instant et laissez vous bercer par ces images: des lampes en forme de méduses, une seule très basse, quatre autres à hauteur d’hommes, dispersaient un éclairage tamisé aux quatre coins de la scène, alors qu’Alejandra Ribera, vêtue simplement d’une robe moulante de couleur verte avec brillants, était accompagnée de ses musiciens qui représentaient à eux seuls toute la féérie du jazz, la guitare classique et le violoncelle, parfois le trombone!, donnant toute la dimension intime que les spectateurs recherchaient.
C’est le morceau «No Me Sigas», qui brille par toute son intensité sur son deuxième album La Boca, paru le 4 février dernier, qui a ouvert le bal hier soir, dévoilant une Alejandra Ribera qui chantait plus langoureusement que sur album, ses musiciens prenant également toute la liberté requise, jouant subtilement, tout en douceur et en basses profondes. Pris par la main, le public était littéralement convié à un court voyage d’environ 75 minutes, où Ribera a fait un tour rapide de sa récente offrande avec, notamment, «La Boca», «500 Miles» et «Un cygne la nuit».
L’un des moments les plus touchants de la soirée fut sans doute l’interprétation du titre «I Want», son plus récent single, qu’elle a livré de main de maître avec son guitariste classique Jean-Sébastien Williams et son violoncelliste Cedric Dind-Lavoie. Mais il faut absolument mentionner la belle liberté d’interprétation que s’est permise Alejandra Ribera, modifiant ici et là ses chansons, étirant la sauce avec son groupe pour se livrer à un peu d’improvisation, bref pour faire durer le moment, comme on dit.
Et l’effet semble avoir opéré sur les spectateurs, qui ont chaudement applaudi la demoiselle à la tombée du rideau.
Rédac' en chef mordu de lecture et d'arts vivants
Passionné de yoga, de méditation, de littérature et d'arts de la scène, Éric jongle au quotidien pour satisfaire ses envies du moment.
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de la rédaction
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