5 raisons d’aller voir le spectacle multidisciplinaire «Triptyque» à la Place des Arts

Pour voir des interprètes talentueux

Pendant une heure et quarante minutes, ce sont des interprètes de talent qui se dévoilent devant nos yeux. Dans les trois pièces présentées au public, on découvre, au fur et à mesure, les nombreuses facettes de chacun ainsi que leurs aptitudes diverses. On est envoûtés par la maîtrise des gestuelles chorégraphiques et circassiennes de chaque création. Le jeu théâtral est certes aussi présent, notamment dans la pièce «Nocturnes» de Marcos Moreau. Et durant toute la soirée, ce sont des artistes en pleine possession de leur corps et de leur virtuosité qui s’expriment devant le public. Un grand bravo à ses interprètes polyvalents et si talentueux. Chapeau!

Pour goûter à la poésie

Quelle que soit l’esthétique choisie, chaque pièce arbore sa propre poésie. Dans «Anne et Samuel» de Marie Chouinard, on scrute avec précision la maîtrise fine et précise des corps des deux interprètes qui, par leur souplesse et leur recherche gestuelle si particulière, nous envoûtent dès les premiers instants. C’est autour de la sensualité, de l’attirance et de l’amour que tourne la pièce. C’est alors une poésie physique, à savoir une métaphore de l’amour que livre ici la chorégraphe. «Nocturnes» nous plonge directement dans le rêve et les folies qui l’entourent. Entre la peur, le rire et la fascination, les artistes transportent l’audience dans une poésie imaginaire qui questionne tout un chacun sur les possibilités infinies et parfois loufoques du cerveau humain.

Pour plonger dans des univers imaginaires

Chaque numéro crée un espace scénique différent et amène, par le propos, la gestuelle et les acrobaties, bref tout un monde! «Anne et Samuel» donne vie à deux créatures étranges, aux mouvements contraints par des béquilles. C’est dans un décor épuré, aux couleurs ocres et beiges, que déambulent deux étranges êtres vivants. Pour la deuxième pièce, c’est un univers hors du commun auquel le public assiste. Devant des corps qui défient la gravité, l’audience observe les cinq interprètes en plein équilibre, suspendus dans l’espace et le temps. C’est alors toute une chorégraphie de jambes et de pieds qui se construit. Les trajectoires se font et se défont autour des vingt-et-une cannes d’équilibre. Enfin, «Nocturnes» offre un espace imaginaire sans limites en évoquant le rêve. Dans des décors réalistes, les artistes mêlent et démêlent les cordes sur lesquelles ils grimpent, virevoltent dans un lit volant, dansent avec des poissons et expliquent toute l’absurdité d’une pensée.

Pour vivre tout un lot d’émotions

Les différents interprètes s’adaptent à la multitude d’univers et livrent le meilleur d’eux même, nous faisant passer du rire à la peur jusqu’à la découverte. C’est dans la douceur que la pièce «Anne et Samuel» envoûte le public, par les gestes évoqués, et par leur relation aussi, à la fois dans la séduction et l’intimité. A la découverte de leurs corps, ils s’apprivoisent et installent un climat délicat et personnel entre douceur et maladresse. La camaraderie et l’entraide transparaissent dans «Variations 9.81», qui joue avec la force gravitationnelle comme dans  «Nocturnes», où les artistes montent très haut sur des cordes suspendues, tout en livrant légèreté, romantisme et blagues clownesques aux spectateurs.

Pour s’ébahir devant une virtuosité acrobatique remarquable

Différents langages du corps sont explorés et donnent une place importante à la danse. On doit aussi soulever les facultés circassiennes remarquables dont font preuve les artistes. La chorégraphie de Victor Quijada impose une force physique et une finesse du geste impressionnante. Les artistes restent en équilibre durant une bonne partie de la pièce, ondulent leurs jambes et créent de véritables formes géométriques avec l’entièreté de leur corps. Marcos Moreau propose différents numéros de cirque à travers ses compositions diverses, entre solo, duos et scènes de groupes. Ce sont alors le monocycle, la jonglerie, les sangles aériennes, la corde lisse et le main à main, qui sont mis à l’honneur, toujours combinés à la danse et à une interprétation théâtrale juste. Comme toujours, c’est devant un public bouche bée, avec le souffle coupé, que Les 7 doigts livrent leur spectacle.

Enfin, l’une des dernières raisons d’aller voir Triptyque, c’est qu’il s’agit du dernier moment pour savourer cette soirée hybride. Aujourd’hui et demain sont les deux derniers jours où la compagnie se produit, ici à Montréal, pour le bonheur de tous. Profitez-en!

Le spectacle «Triptyque» est présenté au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts jusqu’au 25 novembre 2017, pour deux représentations seulement, à 16h et 20h. Réservez vite vos billets au www.placedesarts.com/les-7-doigts-triptyque.

*Cet article a été produit en collaboration avec la Place des Arts.