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Crédit photo : 4AD
Avec un succès de plus en plus notable, le groupe s’est taillé un nom avec son folk-rock mélancolique qui évoque sans mal celui d’un certain David Bowie. Plus récemment, c’est avec High Violet que le groupe a réellement atteint son apogée, livrant de fait un opus à la beauté infinie, démultipliant les possibilités du groupe et ses nombreux horizons qui ne s’éloignaient jamais des territoires tant appréciés.
Trois ans plus tard, avec Trouble Will Find Me, la formation new-yorkaise revient en territoire connu et délaisse plus aisément les airs accrocheurs pour livrer un disque qui manque peut-être de points forts, mais qui ne prend pas de temps pour faire du bien. Avec son refrain qu’on entame en chœur sans trop de mal, il est effectivement difficile de résister à la pièce d’ouverture «I Should Live in Salt», tout comme «Pink Rabbits», qui rappelle subtilement la magnifique «Vanderlyle Crybaby Geeks» de la veille.
Néanmoins, malgré sa beauté, «Humiliation» n’est pas «Lemonworld», et on regrette que les percussions l’emportent sur l’envoûtant air musical de la très jolie «This is the Last Time». Il n’empêche, la voix grave du chanteur Matt Berninger se laisse aller à plus d’un moment et la musique ne cesse de nous bercer de la première à la dernière des treize pièces composant l’album, que ce soit avec l’entraînante «Don’t Swallow the Cap» ou la délicate «Slipped», tout comme les notes de guitare accrocheuses de la pièce «I Need My Girl».
Si l’on se surprend à entonner la très belle «Sea of Love» ou l’évangélique «Heavenfaced», on apprécie sans mal les paroles à la profondeur nuancée du groupe et leurs propos aux tonalités graves mais assumées.
Ainsi, sans trop de véritables moments marquants, ce nouvel opus de The National n’en demeure pas moins un petit bijou qu’on écoute en totalité avec un sourire placardé sur le visage, et ce, en oubliant l’état un peu plus grisâtre qu’il nous met en tête en cette période estivale qui cherche habituellement des ambiances un tantinet plus joyeuses.
Espérons donc que le groupe de Cincinnati profitera de ce disque plus posé pour mieux se ressourcer et profiter de leur maturité musicale pour bonifier la surprise plutôt que la satisfaction au prochain tournant. En attendant, nos oreilles remercieront ces nouvelles pièces qui sauront les reposer dans un bel état de beauté.
Ermite des temps modernes
Jim Chartrand étudie à l’Université de Montréal en Études cinématographiques. Il se passionne pour les arts et la culture avec un grand «C».
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de la rédaction
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