3 bonnes raisons de lire le roman «Mais l’automne est arrivé» de Marianne Brisebois – Bible urbaine

Littérature3 bonnes raisons de

3 bonnes raisons de lire le roman «Mais l’automne est arrivé» de Marianne Brisebois

3 bonnes raisons de lire le roman «Mais l’automne est arrivé» de Marianne Brisebois

Une ode au bonheur!

Publié le 2 novembre 2023 par Jessica Samario

Crédit photo : Tous droits réservés @ Éditions Hurtubise

Le 11 octobre, les Éditions Hurtubise ont fait paraître en librairie le nouveau roman de l'autrice Marianne Brisebois intitulé «Mais l’automne est arrivé», la suite de «Tant que ce sera l’été». On y retrouve Emma et Gabriel, deux êtres unis par une amitié indéfectible et incroyablement touchante! Un terrible événement les ramène dans le cauchemar qu’ils ont fui la saison précédente: un suicide collectif réunissant 48 membres de la Cité, la secte dans laquelle ils ont vécu tant d’années. Ils doivent donc revenir, malgré eux, à Montréal, afin de collaborer à l’enquête. Cette épreuve poignante les guidera toutefois vers le chemin du bonheur, tant mérité!

Une histoire qui permet d’ouvrir ses horizons

Dans ce roman, Marianne Brisebois parvient non seulement à éliminer les tabous, mais à faire accepter toutes les différences avec un naturel inné.

Au début, les personnages de Gabriel et d’Emma peuvent sembler un peu naïfs, voire immatures, mais rapidement ces traits reflètent plutôt une grande authenticité lorsque l’on sait de quel monde ils viennent. Ayant été victimes d’injustices sociales aberrantes au sein de la Cité, ils se sont fait voler des années d’éducation et même la liberté de penser et de choisir.

Lors de leur fuite en Gaspésie dans l’opus Tant que ce sera l’été, Florence et William les ont accueillis les bras ouverts. Plutôt que de juger leur manque d’expérience, ils leur ont montré l’école de la vie avec beaucoup de compassion et d’affection.

Dans ce même élan de bonne foi, les deux protagonistes défendent l’intégrité des autres victimes qui n’ont pas su trouver la force de fuir, puisque les gens de l’externe ne peuvent tout simplement pas comprendre.

Une foule de sujets délicats et propices aux réflexions philosophiques sont énoncés avec une immense ouverture d’esprit. Presque tous les personnages hors de la Cité arrivent à s’entendre et à s’accepter tels qu’ils sont, peu importe leur vécu et leurs modes de pensées qui diffèrent.

Cette grande ouverture vers l’autre est si inspirante!

En voici un extrait: «Il y a tellement de choses que j’ignore. Tellement de réalités qui me sont étrangères. Je dois cesser de croire que je suis la seule personne au monde à me sentir à part; il existe apparemment beaucoup de versions de ce sentiment.»

Mais l'automne est arrivé, Marianne Brisebois

«Mais l’automne est arrivé» de Marianne Brisebois aux Éditions Hurtubise. En librairie dès maintenant!

Des dialogues d’une profondeur et d’une beauté exceptionnelles

Ce roman à deux voix transpose une succession de longues discussions et de réflexions. Pour reprendre les mots de Gabriel, on pourrait bel et bien le résumer par «du monde qui se collent pis qui jasent». Et pourtant, l’inaction ne se ressent pas une seule fois tellement les dialogues sont captivants!

Hormis le contexte de l’enquête, le récit se concentre surtout sur les relations interpersonnelles. Qu’ils s’agissent du couple parfait que forment Gabriel et William, de la famille choisie qu’ils partagent avec Emma et Florence, de l’amitié naturelle qui se développe avec Jérémie rencontré par hasard, des familles dysfonctionnelles de la Cité ou, bien entendu, de la relation fusionnelle entre Emma et Gabriel, le lecteur∙trice aura l’impression de se retrouver au cœur de la scène tellement les discussions de chaque duo révèlent leurs pensées les plus intimes.

Ayant une forte connexion, Gabriel et Emma se connaissent par cœur. Ils n’ont aucun secret l’un pour l’autre, et ils se considèrent même comme leurs «chez-soi». Plutôt hors norme, leur liaison est facilement acceptée et même admirée par leur entourage, malgré leur surprise et leurs questionnements.

«Je ne sais pas vraiment ce que nous sommes, mais peut-être qu’un jour, un néologisme existera pour définir cette intensité, cette relation fusionnelle qui est à la fois amour, amitié et fraternité, passion, affection et platonisme.»

L’audace et l’aisance de toutes ces unions font sourire même après avoir refermé le livre!

Marianne Brisebois

Marianne Brisebois. Photo: Julie Artacho

Un message d’espoir né du contraste d’ombre et de lumière

Sans aucun doute, l’autrice réussit à faire vivre de grandes émotions à son public à travers ses personnages empreints de sensibilité.

Après un lourd passé comme le leur, la distance avec leur nouvelle vie lors de l’enquête, l’angoisse et la tristesse provoquées par le drame, les deux héros finissent par s’approprier la lumière.

La force de leur amitié et leur grande volonté de choisir leur propre chemin leur auront permis de traverser la tempête et de surmonter les obstacles pour se rendre enfin à destination. En plus de s’être sortis de leur misère, ils ont tissé des liens extraordinaires et ont rattrapé le temps perdu pour s’instruire et ainsi trouver leur voie professionnelle.

On pourrait croire qu’au fond, ils sont en avance sur leur temps, bien qu’ils aient été totalement déconnectés du monde au tout début. Leur distance avec la réalité extérieure aura détruit des barrières et inspiré les autres sur leur passage.

Assurément, ce roman de celle qui nous a aussi charmés avec Sauf que Sam est mort invite les lecteurs∙trices à refaire le monde, afin qu’il soit plus harmonieux!

Mettez la main sur votre copie du roman Mais l’automne est arrivé de Marianne Brisebois dans une librairie indépendante au coût de 29,95 $. Découvrez d’autres suggestions de lectures en consultant notre série d’articles «3 bonnes raisons de…».

*Cet article a été produit en collaboration avec les Éditions Hurtubise.

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