Théâtre
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Septembre
À te regarder, ils s’habitueront – Théâtre de Quat’Sous – du 5 au 30 septembre
Ce coup d’envoi éclatant de la nouvelle saison du Quat’Sous est un projet fort ambitieux d’Olivier Kemeid et de Mani Soleymanlou, qui proposent la vision collective de six metteurs en scène – dont la cinéaste Chloé Robichaud – et d’une panoplie d’auteurs qui célèbrent la diversité dans toutes ses nuances. Un «happening théâtral» inclusif et rassembleur, des vignettes qui contestent le concept d’identité et notre rapport à l’autre, des créateurs de différents horizons, une démonstration vive et juste du slogan du théâtre: «Habiter la maison à plusieurs».
Attendez-vous à de la poésie, à un retour sur des moments qui ont marqué l’histoire récente du Québec grâce à des relectures de textes importants, à de la danse et à du jamais vu. (PAB)
Texte collectif, mise en scène de Nini Bélanger, Bachir Bensaddek, Mélanie Demers, Dave Jenniss, Chloé Robichaud et Jean-Simon Traversy, idéation et codirection artistique d’Olivier Kemeid et Mani Soleymanlou.
Quand la pluie s’arrêtera – Théâtre Jean-Duceppe – du 6 septembre au 14 octobre
Il est plutôt inhabituel de voir du théâtre australien se rendre jusqu’à chez nous, encore plus lorsqu’il donne dans la science-fiction. Partant d’une prophétie apocalyptique à saveur biblique proférée en 1959 par le grand-père du personnage principal, Gabriel York, on nous parle à travers quelques tableaux de l’héritage familial qui se transmet d’une génération à l’autre, et des préoccupations environnementales pour la société qui nous succédera.
La pièce a été encensée par le New York Times dans sa version américaine en 2010, et cette version, mise en scène par Frédéric Blanchette, avec notamment l’intense Normand D’Amour, sera reprise au Trident de Québec du 16 janvier au 10 février 2018. (PAB)
Texte d’Andrew Bovell, mise en scène et traduction de Frédéric Blanchette.
Bienveillance – Théâtre La Bordée – du 12 septembre au 7 octobre
La réputation de l’auteure Fanny Britt n’est plus à faire, pas plus que celle de son texte acclamé, qui lui a valu le prix du Gouverneur général en 2013. L’auteure de Les maisons utilise une écriture fine et bien calibrée entre l’humour subtil et l’histoire tragique, accentuant toutes les contradictions et les lâchetés de l’être humain. Alors que l’avocat Gilles Jean doit défendre une compagnie d’ambulances qui aurait mis trop de temps à répondre à une urgence, résultant du coma d’un petit garçon, il est bien vite confronté à l’identité du plaignant et papa du petit: Bruno Green, son ami d’enfance.
Cette prémisse, simple en apparences, suggère pourtant un vaste éventail d’oppositions qui mènent inévitablement à des réflexions sur ses convictions. L’avocat de la ville et l’ami de jeunesse de la campagne débattront tantôt avec sensibilité, tantôt avec vigueur, et ne sauront toujours s’accorder sur des sujets comme la foi, la bonté ou l’amitié, mais, surtout, ils ne s’entendront pas sur la compassion, l’humanité et l’empathie nécessaires pour traiter de la poursuite et de cet épineux dossier. (ACD)
Texte de Fanny Britt, mise en scène de Marie-Hélène Gendreau.