18 pièces de théâtre à voir d’ici la fin de l’année 2017 – Bible urbaine

Théâtre

18 pièces de théâtre à voir d’ici la fin de l’année 2017

18 pièces de théâtre à voir d’ici la fin de l’année 2017

Des scènes de Montréal à celles de Québec, on ne sait plus où donner de la tête!

Publié le 6 septembre 2017 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Tous droits réservés

Bashir Lazhar – Théâtre d’Aujourd’hui – du 19 septembre au 14 octobre

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Ça fait déjà dix ans que la pièce emblématique d’Evelyne de la Chenelière a fait ses premiers pas sur la scène du Théâtre d’Aujourd’hui, et le rendez-vous d’anniversaire est fixé au même endroit. Après une fabuleuse renommée et une adaptation cinématographique encensée, il nous tarde de retrouver ce touchant personnage, dont la pertinence n’a qu’augmenté au fil du temps.

Et ça tombe bien: l’auteure a mis au goût du jour son texte pour refléter l’actualité récente, un exercice qui risque de faire apprécier sa création à une nouvelle génération d’amateurs de théâtre. (PAB)

Texte d’Evelyne de la Chenelière, mise en scène de Sylvain Bélanger.

La nuit du 4 au 5 – Salle Jean-Claude-Germain du Théâtre d’Aujourd’hui – du 26 septembre au 14 octobre

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Sa liste d’accomplissements en tant qu’auteure est courte, mais Rachel Graton jouit déjà d’une belle notoriété en tant que comédienne, et le prix Gratien-Gélinas 2017 qu’elle a obtenu pour ce texte relatant une histoire d’agression sexuelle d’une femme ne fera qu’ajouter à sa crédibilité d’artiste. Choisissant de montrer sur scène une femme forte qui se relève plutôt que de rester par terre, la jeune auteure a créé un récit poignant portant une grande résilience.

Alors qu’elle est agressée, une femme se débat et crie d’un cri si puissant que ses voisins se réveillent et que son agresseur fuit. Ce cri de délivrance, ce cri de résistance, a ravivé la vie qui demeurait en elle, mais, malgré tout, sa mémoire lui fait défaut et elle ne réussit pas à se souvenir de la chronologie des évènements qui ont mené à ce cri. Cherchant dans ses souvenirs entourant cet évènement traumatisant, mais aussi dans ses sensations, dans ses propres mots et gestes, dans sa voix et dans son corps, la jeune femme désire à tout prix se souvenir du visage de son agresseur, afin qu’il puisse être arrêté et qu’elle puisse se libérer du poids des souvenirs fuyants; qu’elle puisse parler plutôt que de se taire. (ACD)

Texte de Rachel Graton, mise en scène de Claude Poissant.

Les bâtisseurs d’empire ou le Schmürz – Théâtre Denise-Pelletier – du 27 septembre au 21 octobre

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L’œuvre de Boris Vian, aussi éclectique soit-elle, possède une constante particulièrement appréciable: sa drôlerie. On fait difficilement plus absurde qu’une famille bourgeoise qui, chaque fois qu’elle entend un mystérieux et étrange bruit dans son propre logement, déménage à l’étage supérieur en emmenant toujours de moins en moins de matériel et en se retrouvant dans des appartements de plus en plus petits. C’est qu’à chaque changement, le Schmürz est présent – peut-être même est-il la cause du déménagement –, mais seule l’adolescente Zénobie se rend compte de sa présence, tandis que les autres membres de sa famille malmènent le pauvre homme en loques.

Véritable tragédie burlesque, cette pièce majeure de l’œuvre de Vian conteste les peurs et la moralité de l’espèce humaine, tout en plongeant le spectateur dans un débat à propos du détachement et au manque d’empathie qui mène l’humain à sacrifier l’autre pour bâtir son propre empire. Avec le polyvalent Sasha Samar dans le rôle du Schmürz, cette production promet d’amuser. (ACD)

Texte de Boris Vian, mise en scène de Michel-Maxime Legault.

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