20 pièces de théâtre québécoises à voir pour la saison 2015-2016 – Bible urbaine

Théâtre

20 pièces de théâtre québécoises à voir pour la saison 2015-2016

20 pièces de théâtre québécoises à voir pour la saison 2015-2016

Parmi les plus attendus, Evelyne de la Chenelière, Serge Boucher, Samuel Archibald et Michel Marc Bouchard

Publié le 3 septembre 2015 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Tous droits réservés (en couverture: Cinq à Sept à ESPACE GO)

5. «Five Kings – L’histoire de notre chute», ESPACE GO, du 20 octobre au 8 novembre 2015

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Trente-quatre personnages, treize interprètes, quatre heures de spectacle, le tout d’après Shakespeare… Il sera évidemment impossible de s’ennuyer durant cette odyssée épique d’Olivier Kemeid, qui passera à travers 108 années d’histoire, de conflits, d’aspirations, de jalousie et de trahisons.

Richard II, Henri IV, Henri V, Henri VI et, après trois rois sur lesquels on a choisi de ne pas s’attarder, Richard III; la dynastie des Plantagenêt sera mise en scène comme jamais auparavant. Véritable «cycle des rois», le spectacle s’attarde à cinq rois qui ont toute leur vie espéré le trône et qui, une fois bien installés, n’ont pas le temps de s’y habituer avant d’en redescendre.

Ces œuvres de Shakespeare, que Kemeid a adaptées à sa façon, sont rarement assemblées l’une à la suite de l’autre. Il sera donc intéressant de se plonger comme il se doit dans les coulisses du pouvoir et dans les rapports entre les membres d’une même famille qui se déchire.

Olivier Coyette, Jean Marc Dalpé, Patrice Dubois, Hughes Frenette, Jonathan Gagnon, Gauthier Jansen, Park Krausen, Louise Laprade, Marie-Laurence Moreau, Étienne Pilon, Isabelle Roy, Vlace Samar et Emmanuel Schwartz se partageront les 34 personnages de ce spectacle-fleuve contemporain, où les rois sont en veston-cravate plutôt qu’en armure et cape.

Texte et adaptation de Olivier Kemeid, d’après l’œuvre de Shakespeare, mise en scène de Frédéric Dubois.

6. «Butcher», Centaur Theater, du 3 au 29 novembre 2015

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C’est la veille de Noël, et un vieil homme portant un ancien uniforme militaire étranger et une tuque de Père Noël est laissé à lui-même devant une station de police. Il ne parle pas anglais, et autour de son cou se balance une carte d’affaires d’avocat où il est inscrit «Arrêtez-moi». Qui est-il? Un criminel de guerre recherché par Interpol?

À voir le travail de Nicolas Billon porté à l’écran dans le film Elephant Song de Charles Binamé, il est fort probable que cette œuvre du même auteur soit un bon suspense nous gardant sur le bout de nos sièges, alors que la mystérieuse histoire de cet homme se dévoile tranquillement, mais non sans revirements!

Texte de Nicolas Billon, mise en scène de Roy Surette.

7. «La Divine Illusion», Théâtre du Nouveau Monde, du 10 novembre au 5 décembre 2015

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Cette nouvelle création a déjà connu un succès monstre dans sa version anglaise, au Festival de Théâtre Shaw, à Niagara, étant qualifiée par les médias anglophones de meilleure pièce de Michel Marc Bouchard à ce jour et de meilleure pièce canadienne depuis longtemps.

Comme si ce n’était pas déjà assez, la pièce repose sur la toujours excellente Anne-Marie Cadieux, qui incarne «la Divine», le «monstre sacré» Sarah Bernhardt, une des plus importantes actrices françaises du XIXe et du début du XXe siècle.

Entourée des prochaines têtes d’affiche Mikhaïl Ahooja et Simon Beaulé-Bulman (qui s’était démarqué à la dernière saison dans la pièce Chatroom à la salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier) et des talentueux Annick Bergeron, Luc Bourgeois, Éric Bruneau, Louise Cardinal, Gérald Gagnon, Marie-Pier Labrecque, Dominique Leduc et Sébastien René, Cadieux ne pourra que nous éblouir davantage encore.

La pièce est inspirée de la réelle venue de l’actrice au Québec en 1905, dans une société où la classe ouvrière est déjà écrasée par le capitalisme et l’Église, encore synonyme d’espoir malgré tout. C’est précisément dans cette Église que Michel Marc Bouchard nous plongera, suivant le destin de deux séminaristes – l’un complètement indifférent à cette visite et l’autre, excité comme pas un – et l’impact que la venue de la grande actrice aura sur leur vie. Un vrai portrait de cette époque, où la grâce, la richesse et le rêve rencontreront la pauvreté et le quotidien banal.

Il sera des plus intéressants de découvrir ce court aperçu de notre histoire, tout en abordant à cette époque particulière l’émergence du théâtre au Québec.

Texte de Michel Marc Bouchard, mise en scène de Serge Denoncourt.

8. «Münchhausen, les machineries de l’imaginaire», Théâtre Denise-Pelletier, du 11 novembre au 9 décembre 2015

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Quand le Théâtre Tout à Trac récidive, il ne faut pas les manquer! Hugo Bélanger et sa bande de créateurs ingénieux et déjantés créent toujours des spectacles hauts en couleur et tout à fait épatants. Ce fût le cas pour le grandiose Le tour du monde en 80 jours, présenté la saison dernière au TNM; et cette année, c’est le mythique baron de Münchhausen qui fait son retour, après avoir été présenté en 2011 au même théâtre. Avec cette production, la compagnie se lance dans une aventure encore plus extravagante et insensée!

Personnage en soit éclaté, le baron de Münchhausen est un grand conteur, ne lésinant pas sur l’exagération pour faire de ses aventures de véritables rêves. Ses histoires sont impossibles et farfelues, et pourtant Tout à Trac réussira très certainement  à nous entraîner en voyage sur la lune, au centre de la Terre, en vol sur un boulet de canon et même à plus de 20 000 lieues sous les mers, grâce à leur inventivité, leurs magnifiques décors, et les différentes techniques d’ombrage, de lumières, de jeu et de chorégraphies, toujours d’une efficacité désarmante pour créer des illusions et des faux-semblants plus que réussis.

Et avec le talentueux Félix Beaulieu-Duchesneau en baron de Münchhausen pour couronner le tout, il est impossible que cette pièce ne soit autre chose qu’un grand succès, pour les yeux et pour l’âme d’enfant qui sommeille encore en nous.

Adaptation et mise en scène de Hugo Bélanger.

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