Osheaga 2015, jour 1 | Florence + the Machine, Of Monsters and Men, The Kills et Brodinski

BRODINSKI

Déjà à la mi-journée, le parterre de la scène était rempli de bouteilles et canettes de bières vides, gisant autour de flaque d’eau terreuse. Mais tous semblaient bien au-dessus de ces préoccupations écologiques, dansant un peu mécaniquement sous les airs mixés par Louis Rogé, mieux connu sous le nom de scène Brodinski.

Ce dernier, tout de noir vêtu, avait une heure à lui pour faire ses preuves et, même si les festivaliers étaient majoritairement plus préoccupés par leurs conversations que le DJ-producteur qui s’activait à l’avant, force est d’admettre qu’au moins quelques personnes dansaient. Lui qui œuvre dans la noirceur de l’électro, facette qu’il croise avec une passion hors du commun pour le hip-hop, n’a pas offert beaucoup de titres de Brava, principalement les plus connus, «Can’t Help Myself» et «Us», avec laquelle il a quitté la scène.

Sa présence n’aura pas marqué la mémoire collective, mais gardez ce nom en tête, car en Europe sa popularité a «explosé» au cours des derniers mois.

Le soleil était plus bas dans le ciel, signe que la soirée allait s’amorcer bientôt avec une belle brochette d’artistes fort attendus. Les prochains viennent de loin, il ne fallait pas les rater.

OF MONSTERS AND MEN

«Hello Osheaga, we’re so happy to be here», s’est exclamée Nanna Bryndís Hilmarsdóttir, la chanteuse et guitariste du groupe, après avoir chanté la dernière phrase de l’excellente «Crystals». Le temps était incertain à ce moment-là, puisque des nuages menaçants planaient au-dessus du parc Jean-Drapeau, comme si un orage allait être déclenché d’une seconde à l’autre. Heureusement, rien ne s’est produit et aucune pluie n’a gâché leur prestation.

On les savait talentueux, drôlement généreux avec leurs fans, et c’est exactement ces qualités qu’ils ont dégagées hier sur la scène de la Montagne. Of Monsters and Men a présenté un spectacle sans failles où ils ont gâté le public en pigeant ça et là au sein de leurs deux albums. Les titres phares ont été «King and Lionheart», «Dirty Paws», «I of the Storm», «Mountain Sound» et évidemment la plus connue de tous, «Little Talks».

Impressionnée à la vue de tous les festivaliers devant elle, et plus loin encore sur la colline, la chanteuse s’est dite satisfaite de voir «so many monsters» pour les accueillir à Montréal, un petit clin d’œil qui en a fait sourire plus d’un.

Place, maintenant, à la tête d’affiche du jour…