SortiesConcerts
Crédit photo : Mathieu Pothier, Danielle Plourde, Michel Couvrette, François Nadeau
15- Milk & Bone sur le toit d’Ubisoft – Suggestion de Catherine Martellini
Mélangez les voix angéliques de Milk & Bone à la douce brise estivale et au coucher du soleil sur le Mont-Royal et vous obtiendrez un spectacle plus-que-parfait. C’est ce qui s’est produit sur le toit d’Ubisoft le 16 juillet dernier où des chanceux (comme moi) avaient réussi à mettre la maison sur ces billets si rarissimes. Si je croyais au départ que les sons électros des deux artistes allaient être étouffés par les bruits urbains, j’ai pu constater que la scène extérieure contribuait plutôt à amplifier l’effet planant de leur musique. En plus de leur court répertoire, Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin ont joué la pièce créée pour le film québécois King Dave et une reprise de Sufjan Stevens. Un silence captivé, presque religieux, donnait à la terrasse de l’édifice des allures de temple sacré. Le spectacle s’est terminé juste avant la tombée de la nuit, nous laissant le champ libre pour poursuivre la fête à la belle étoile.
14- Mobile au Théâtre Fairmount – Suggestion d’Éric Dumais
S’il y avait un retour sur scène fort attendu cette année c’est bien celui de la formation pop-rock montréalaise Mobile, qui a célébré devant fans, parents et amis le 10e anniversaire de leur premier opus Tomorrow Starts Today. Je m’en souviens encore comme si c’était hier: en arrivant au Théâtre Fairmount, l’ambiance était à la fête, conviviale, on sentait même une espèce de frénésie toute spéciale. Matt Joly et sa bande, un coup sur scène, ont joué succès et reprises, comme s’ils ne s’étaient jamais séparés. Encore aujourd’hui je me plais à espérer un nouveau souffle de vie de cette formation trop vite disparue.
13- Ludovico Einaudi à la Maison Symphonique de Montréal – Suggestion de Benjamin Le Bonniec
Quand je suis entré dans la magistrale Maison symphonique, la totalité de la salle attendait avec cette terrible excitation digne des grands soirs l’entrée du pianiste italien à la colossale renommée. Tout au long des deux heures de performance, le compositeur a offert une musique minimaliste à la contenance rock et aux nombreuses touches électroniques. Je suis depuis de nombreuses années la carrière d’Einaudi et la prestation organique offerte sur scène s’est révélée à la hauteur de l’engouement exceptionnel dont il bénéficie. Autant par sa vision musicale que par son talent et sa délicate sobriété, Ludovico Einaudi vient vous chercher là où vous ne l’attendez pas. Je garde un merveilleux souvenir de cette nuit d’automne où les mélodies et les textures du pianiste italien ont su me charmer comme atteindre un public éclectique et transgénérationnel.
12- Radiohead à Osheaga – Suggestion d’Isabelle Lareau
Y a-t-il une meilleure façon de conclure un tel évènement que par une prestation de Radiohead? J’étais vraiment heureuse de pouvoir enfin les voir en vrai. Et je n’ai pas été déçue. Une mise en scène avec un jeu de lumière bleuté et onirique était tout ce qu’il fallait pour complimenter le groupe culte. La formation est incroyable à voir sur scène, très naturelle bien que légèrement introvertie. Les musiciens sont absorbés par leur musique, se dédiant entièrement au moment présent, à jouer avec sensibilité et profondeur. De plus, nous avons été très chanceux, il y a eu un rappel et le groupe a joué certain de ses plus grands succès, dont «Creep». Je ne pensais jamais entendre cette chanson live. Aussi, j’ai été surprise de constater que j’ai autant apprécié les nouvelles chansons que les anciennes, croyant que la nostalgie l’emporterait. Mais non, c’est l’œuvre complète de Radiohead qui résonne avec l’audience, nous sommes tous au même diapason. Thom Yorke et sa bande m’ont complètement captivée. En fait, ce sont des milliers de festivaliers qui ont eu des frissons.
11- The Sheepdogs au Théâtre Corona Virgin Mobile – Suggestion de Vanessa Gallagher
Je me souviens, il faisait chaud cette soirée-là du 29 janvier au Théâtre Corona et j’avais remarqué dès mon arrivée une foule homogène qu’on aurait cru sortir directement des années 70. Le groupe Beat Cops avait ouvert la soirée avec des tonalités intéressantes, mais c’était lors de la rentrée du groupe rock canadien The Sheepdogs sur la scène que là, il avait été possible d’affirmer que la soirée était commencée. Le décor très puriste mettait l’emphase sur la vague décapante sur lequel le quatuor surfait. J’avais déjà un très gros coup de cœur pour ce groupe que j’avais déjà vu au Cercle quelques années au paravent, mais ce soir-là, le solo de steel guitar, une guitare à l’horizontale, de Jimmy Bowskill, avait littéralement rendu la performance de ce soir-là très mémorable.
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