L'année 2016 racontée en 25 spectacles souvenirs par nos mélomanes tripeux – Bible urbaine

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L’année 2016 racontée en 25 spectacles souvenirs par nos mélomanes tripeux

L’année 2016 racontée en 25 spectacles souvenirs par nos mélomanes tripeux

Marquer les mémoires

Publié le 18 décembre 2016 par Bible urbaine

Crédit photo : Mathieu Pothier, Danielle Plourde, Michel Couvrette, François Nadeau

20- Bernard Adamus au Métropolis lors des FrancoFolies – Suggestion d’Élise Lagacé

Bernard Adamus est l’un des épiphénomènes de la musique québécoise actuelle les plus intéressants. Avec ses paroles qui frisent le flux de conscience kérouacquien chantées en joual actualisé, Adamus mêle le sérieux et l’humour à la musique à une humanité et une authenticité sans borne. Il redonne ainsi ses lettres de noblesse à un langage trop souvent associé à cette sous-culture pauvre dont on se moque dans les webséries. En live, avec son full band c’est la finesse et la richesse des mélodies qui se déploient entre les mains de cette bête de scène, souvent assise sur son tabouret, mais néanmoins incandescente qu’est Bernard Adamus. Au Métropolis, il s’est déchaîné pendant près de deux heures, enchaînant pièce sur pièce sans presque un souffle entre chacune de ces versions de scène de ses pièces les plus connues qu’on reconnaissait malgré des habits différents. Il reste qu’Adamus fait partie de ces artistes qu’il faut absolument voir sur scène une fois pour bien saisir l’ampleur du génie créatif qui est à l’œuvre.

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19- Ghost au Métropolis – Suggestion d’Isabelle Lareau

Le groupe suédois offre une musique plutôt douce pour une formation étiquetée comme métal, j’avais donc quelques réserves. En fait, j’avais envie de voir ce spectacle, car j’étais curieuse du côté théâtral et j’avais entendu plusieurs bonnes critiques. Sur scène, leur son est puissant et enveloppant, les spectateurs connaissent bien les chansons et chantent les refrains; il y a un sentiment de communion qui envahit la salle. De plus, j’accorde un A à Papa Emeritus, qui revisite le concept de papauté de manière démoniaque; son costume et son maquillage (ou masque?) l’aident à construire un personnage de scène unique. Armé de son charme singulier, il vole la vedette à chacune de ses interventions. De plus, bien que les Nameless Ghouls portent tous un masque, leur présence sur scène est chaleureuse. Leur interprétation était intense et rassembleuse; l’auditoire était captivé. Il faut voir Ghost au moins une fois dans sa vie.

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18- Feu! Chatterton au Club Soda lors des FrancoFolies – Suggestion de Benjamin Le Bonniec

2016 sonne comme l’année du renouveau du rock français, un genre parfois en perdition. Si La Femme tient son rang depuis quelques années, Feu! Chatterton n’a pas à rougir de de l’élan qu’il apporte à ce rock à la française. Charismatiques et élégants, ils ont brillé ce soir-là dans un Club Soda en délire et je n’étais pas le seul à bout de souffle alors qu’Arthur et consorts quittaient la scène après une fabuleuse reprise de Dominique A. Apportant un nouveau souffle à la chanson rock française avec cet album Ici le jour (a tout enseveli), le live est pour eux un formidable exutoire et je ne me remets pas encore tout à fait de ce concert qui m’aura vu frissonner dans une salle déchaînée du début jusqu’à la toute fin. Ce soir-là, Feu! Chatterton a délivré une performance quasi parfaite avec autant de culot que de classe.

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17- Savages au Théâtre Corona Virgin Mobile – Suggestion de Marie-Eve Linck

Ce groupe rock londonien, aux forts accents gothiques, est encore trop peu connu de ce côté-ci de l’étang. La voix de leur chanteuse, une Française exilée, rappelait un peu trop, à leurs débuts, celle de Siouxie Sioux, mais elle s’en éloigne tranquillement. Si la formation a donné deux bons albums, c’est sur scène que leur musique prend tout son sens. Leur côté sombre devient plus sauvage, la chanteuse prenant toute la scène, puis se pitchant dans la foule, chantant en faisant du bodysurf, tout ça en étant bien épaulée par des musiciens plus que capables. Et cette énergie se transmettait dans la foule, pour une soirée musicale que j’ai vraiment appréciée.

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16- Florence + the Machine au Centre Bell – Suggestion de Marie-Eve Linck

Moi qui appréhende beaucoup les concerts dans les arénas et autres grandes salles, je suis allée au Centre Bell un peu à reculons cette soirée-là, mais Florence a vite fait s’évanouir toutes mes inquiétudes. Je savais qu’elle était une bête de scène, chantant, dansant, s’appropriant la scène et le parterre; cependant, j’ai découvert qu’elle avait aussi le don de faire paraître petite et intime la plus grande des salles. Il y a eu, ce soir de juin dernier, une réelle communion entre la chanteuse et le public, même Florence semblait émue, remerciant le public, les larmes aux yeux. Un grand concert par une encore plus grande artiste.

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