Après le beau temps l’orage à HEAVY MONTRÉAL 2018

I Prevail ou l’art de ne pas marquer les esprits

Drôle d’entrée en matière pour une prestation dans un festival heavy métal! Le chanteur d’I Prevail, Brian Burkheiser, a soufflé dans une flûte à bec la chanson thème connue des films d’Universal Pictures, une façon bien spéciale, ludique mais efficace de casser la glace.

Changement de ton avec la pièce «Rise», qui a solidement cassé la baraque, juste avant le titre plus mélodieux «Stuck in Your Head». Plus tard, le chanteur a demandé à la foule: «Do you know how I feel? I feel like shit», avant que le band ne joue un extrait modifié de «Break Stuff» de Limp Bizkit, avec un côté metalcore bien prononcé.

Ils ont finalement partagé les trois raisons pour lesquelles ils adoraient venir au Québec: l’accueil, les femmes et la fucking poutine. Cool. Sinon, je retiens une prestation hardcore qui déplaçait de l’air, mais ça manquait de titres convaincants comme leurs compatriotes d’Underoath savent si bien le faire… Parlant d’Underoath, c’était justement ma prochaine destination. Bye bye I Prevail, direction la scène de l’Apocalypse!

La crème du hardcore avec Underoath

En arrivant devant la scène de l’Apocalypse, on pouvait déjà apercevoir un immense rideau noir aux couleurs de la pochette du nouvel album d’Underoath, Erase Me, sur laquelle on devine une espèce d’ange-madone avec un buste effrité.

Le sextuor de Tampa, en Floride, a fait son entrée, démarrant sans perdre une seule seconde avec «On My Teeth», premier single de leur huitième album. Déjà, ça bûchait, et ils ont réussi à maintenir ce niveau d’intensité durant toute leur prestation, qui ne contenait que huit titres au programme, dont «In Regards To Myself», «Rapture» et «Writing On Walls», avec laquelle ils nous ont adressé leur au revoir. Ça a passé vite!

Et puis, ça faisait un moment que j’avais vu le groupe en concert. La dernière fois remonte à leur passage au Stade Uniprix avec Bring Me the Horizon. Sauf que, vu la logistique ce soir-là, j’avais entendu Underoath en direct du vestiaire où j’ai dû patienter près d’une heure… Bref.

À part le fait que le chant de Spencer Chamberlain n’était pas toujours à point, le sextuor a livré un concert sans temps mort. Côté éléments tape-à-l’œil, leurs instruments et micros vert fluo flashaient, et côté moment touchant, on retient la confession du chanteur, nous confiant qu’il était important de demander de l’aide lorsqu’on est dans le besoin, faisant référence, sans doute, à un moment dépressif qu’il a connu dernièrement. D’ailleurs, sur son bras, il arbore un tatouage où il est écrit «Rebirth» et où l’on voit un arbre avec de longues branches… symbolique.

À la dernière page, voyez pourquoi Marilyn Manson a royalement déçu et découvrez nos Vu et entendu à HEAVY MONTRÉAL!