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Crédit photo : Emmanuel Gagné
Sauf qu’une déception n’attend pas l’autre avec Lee Aaron
On arrivait à peine devant la scène de l’Apocalypse que, déjà, on entendait la voix un brin éraillée de la rockeuse canadienne, qui pourrait très bien être l’alter ego, version heavy rock matante, d’une Shania Twain. Et il y avait pas mal moins de fans qu’à Veil of Maya!
C’est avec la pièce «Metal Queen» que la vétérane du rock, qui s’est aussi fait la main au jazz dans une autre vie, a cassé la glace. Déjà, et au premier coup d’œil, le public avait pris de l’âge, c’en était presque comique! Aaron a poursuivi avec «Sex With Love», un morceau qui ne m’a pas plus convaincu que ça… comme le reste de sa prestation, d’ailleurs.
Malgré les déhanchements de ses trois musiciens, c’est à du vieux rock qui manque un peu d’amour qu’on a eu droit, avec un groove qui a pris des rides, la preuve étant que le public restait figé comme des pics devant la scène, et ce, malgré les encouragements de l’Ontarienne.
Peut-être qu’elle n’y a vu que du feu, mais après «Diamond Baby», tirée de Fire and Gazoline, son petit dernier de 2016, elle a lancé à la foule qu’elle la trouvait vraiment en feu… En feu, ah oui?
Une (courte) parenthèse à Heavy Mania
Je suis parti avant la fin (désolé Lee Aaron) pour revenir sur mes pas et assister quelques minutes à un spectacle à très, très haut niveau de testostérone… de la lutte!
Arrivé devant le ring de la Heavy Mania, j’ai assisté au combat superficiel, soyons honnête, de Maxime Lemire, l’ex-homme fort du Québec aujourd’hui devenu lutteur.
C’est une imposante pièce de 322 livres qui, visiblement, n’a pas aimé manger une claque de la part de son opposant, car en mauvais perdant qu’il était (je le sais, c’est juste du bluff), il a envoyé au tapis son opposant, qui profitait de sa victoire les bras dans les airs… Du grand art!
La surprise du jour: le rappeur Tech N9ne
J’ai quitté les exclamations d’hommes des cavernes devant le ring pour retourner près de l’entrée du festival pour rejoindre la scène Heavy. À mon arrivée, j’ai vite senti un changement d’odeur apparent dans l’air – des effluves de marijuana comme si on était à un concert de Cypress Hill!, là où performait l’ovni de la programmation, le rappeur Tech N9ne.
L’Américain, originaire du Missouri, est arrivé avec son acolyte Krizz Kaliko tout de noir vêtu, avec un masque de lutteur (décidément!), qu’il a lâché au milieu de sa prestation, se retrouvant tout gommé de noir du nez aux joues. Il a entamé un flow à une vitesse inimaginable, avant de poursuivre avec le morceau «No Reason», exigeant un mosh pit juste devant lui. «We are leaders / This is Tecca N9ne in your arena / […] For no reason, mosh pit».
Et c’était spécial de voir une horde de métalleux chanter, sauter et faire le signe du devil durant l’hymne hip-hop «Einstein», une pièce qui a vraiment levé durant le spectacle, comme «Starting To Turn» d’ailleurs. Tech N9ne, avec son homie signé chez son label Strange Music, a livré un concert durant lequel je ne me suis pas ennuyé du tout, nous saluant sur l’air de «Hood Go Crazy». Pas un choix si douteux que ça, finalement!
À la page suivante, on vous parle de I Prevail, Underoath et Marilyn Manson!