«Dans la peau de...» Daniel Glick et Jean-François Michaud, bookers d'HEAVY MONTRÉAL – Bible urbaine

MusiqueDans la peau de

«Dans la peau de…» Daniel Glick et Jean-François Michaud, bookers d’HEAVY MONTRÉAL

«Dans la peau de…» Daniel Glick et Jean-François Michaud, bookers d’HEAVY MONTRÉAL

Offrir le meilleur festival aux fans d'heavy métal

Publié le 13 juillet 2018 par Éric Dumais

Crédit photo : Chloé El-Sayegh

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d'en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur d'être dans sa peau, l'espace d'un instant. Cette semaine, nous avons interviewé Daniel Glick et Jean-François Michaud, bookers du festival HEAVY MONTRÉAL.

*Contenu commandité par evenko.

1. Daniel, Jean-François, vous êtes les deux têtes pensantes derrière la programmation d’HEAVY MONTRÉAL, l’un des principaux festivals de musique métal en Amérique du Nord. Qu’est-ce qui vous a inspiré, au cours de vos parcours professionnels, à devenir bookers chez evenko?

D.G. : «La tournée Voodoo Lounge des Rolling Stones au Stade olympique a été mon premier show, et j’ai été tellement énergisé et excité par ce que j’avais vu et vécu à ce show, que j’ai voulu travailler dans le monde de la musique.»

J-F.M . : «Vers la fin du secondaire, j’allais voir plein de shows punk rock et, à défaut d’être un bon musicien, j’ai commencé à organiser des shows à L’X avec les bands de mes amis. Dix-huit and plus tard, je booke encore les bands des mes amis et les bands des amis de mes amis…»

2. Les 28 et 29 juillet, les festivaliers et fans de musique métal et de ses dérivés pourront à nouveau vivre l’expérience HEAVY MONTRÉAL, après un hiatus d’un an, au parc Jean-Drapeau. Qu’est-ce qui vous a motivé à l’idée de prendre cette pause l’an passé et, après coup, sur quels aspects aura-t-elle été positive?

J-F.M . : «Daniel avait confirmé les spectacles de Tool, Metallica et Guns N’ Roses la même semaine qu’on a commencé à planifier HEAVY. On a, je crois, pris une sage décision de ne pas se faire compétition à nous-mêmes. La pause nous a permis de développer des groupes qu’on aime à Montréal et de se «laisser désirer» par les agents de nos groupes préférés…»

3. Pouvez-vous nous parler de votre travail à proprement parler, de vos tâches et responsabilités, bref, nous résumer le quotidien d’un booker de festival?

D.G. : «Notre responsabilité première, c’est de construire le meilleur lineup possible à l’intérieur de notre budget et basé sur les groupes qui sont disponibles lors des dates de notre festival. C’est un processus compliqué et long, car ça implique beaucoup d’appels téléphoniques et de discussions avec les agents… bref, on veut offrir le meilleur festival aux fans d’HEAVY MONTRÉAL».

J-F.M . : «Mon travail, c’est de rester à l’écoute toute l’année pour découvrir les nouveaux groupes et suivre l’évolution des groupes établis. En équipe, on analyse la liste des artistes disponibles pour monter le lineup le plus concis et varié. Puis on envoie des offres aux artistes en espérant qu’ils soient disponibles. Quand on confirme un bon groupe comme Baroness, c’est ma responsabilité d’aller faire des gros Hi-Five à Daniel, LOL!»

4. On aimerait vous entendre sur la complexité de monter une programmation de qualité qui plaît aux festivaliers (du moins à la majorité). Comment choisissez-vous vos headliners (on pose la question comme Rob Zombie et Avenged Sevenfold ont tous deux déjà participé au festival), quelles sont les difficultés rencontrées et aviez-vous une wish list de bands que vous n’avez malheureusement pas réussi à avoir pour cette édition-ci?

D.G. : «Oui, on a toujours une wishlist: AC/DC, Iron Maiden (qui a performé lors de la première édition d’HEAVY en 2008), et bien entendu Metallica. Il y quelques groupes avec lesquels on a des discussions chaque année et, quelquefois, ça fonctionne, et d’autre fois non, en raison de leur non-disponibilité et/ou du cachet demandé. On était en discussion avec Avenged Sevenfold il y a plus d’un an et on s’est entendu pour qu’il ne joue pas à Montréal en janvier (le groupe était en tournée), mais plutôt à HEAVY».

J-F.M . : «C’est la partie la plus complexe. D’un côté, on a les fans avec des goûts qui évoluent. Montréal est la ville en Amérique du Nord qui apprécie le plus le power metal. Dans les derniers cinq ans, il y a eu une évolution monstre du stoner, alors c’est important pour nous d’avoir des groupes comme Sleep. Évidemment, la nouvelle génération avec des groupes comme I Prevail, c’est le futur. On essaie donc de plaire à tout le monde, mais je n’ai pas encore rencontré quelqu’un qui connait et aime chacun des bands du festival. On aime aussi que les fans fassent des découvertes… va vite écouter Khemmis!»

5. Pour cette 10e édition, quelles sont vos plus belles prises en termes de groupes heavy métal et pour quelles raisons nos lecteurs ne devraient manquer en aucun cas leurs prestations?

D.G. : «Baroness et nos héros locaux Voivod».

J-F.M . : «Le grand retour d’Emperor, Sleep en format festival et Gojira qui se surpasse à chacun de ses passages à Montréal».

Pour consulter nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…

Nos recommandations :

Vos commentaires

Revenir au début