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Crédit photo : Mathieu Pothier
Endroits pour chiller, brasseries, food trucks, espace pour enfants, pour barbiers, stands de vêtements officiels et de créateurs indépendants: le site a été agréablement aménagé pour accueillir les spectateurs du ’77. Chandails de groupes punk et de rock, crêtes infinies et tatouages débordant de créativité se sont rassemblés dans ce festival pour tous où l’ambiance s’est avérée très bon enfant, dans une foule assez variée, englobant autant les enfants que les punks de la première génération.
Journée chaude accompagnée d’un soleil brûlant, les festivaliers sont arrivés peu à peu au parc Jean-Drapeau où deux scènes (baptisées Est et Ouest) les attendaient. Les sept premiers groupes à prendre d’assaut les planches, donc cinq de Montréal, n’avaient que trente minutes à leur disposition pour impressionner le public. L’horaire était plutôt strict: aucun temps mort entre les prestations et, par conséquent, aucune possibilité pour ces formations de faire un rappel.
Même si les deux scènes sont plutôt proches, il est arrivé à quelques reprises que les spectateurs n’aient pas et le temps de traverser le parterre pour prendre place devant l’autre scène, manquant ainsi le début du spectacle de la formation suivante. Rien, toutefois, qui nuit à l’ambiance, mais il est tout de même intéressant de voir les premiers instants d’un groupe sur scène et d’entendre les premières notes. L’horaire avait par contre l’avantage suivant: il y avait très peu de temps d’attente.
Pale Lips: la nouvelle génération du punk
C’est le quatuor féminin montréalais qui a donné le coup d’envoi de cette première édition de ’77 Montréal. Pale Lips offre un mélange de pop punk à saveur classique avec quelques harmonies vocales qui évoquent les années 60. Elles apparaissaient très à l’aise sur la scène, et étaient visiblement de bonne humeur. Elles ont parlé à la foule, qui était modeste, présente à l’ouverture du festival, et ont joué quinze chansons courtes et pétillantes. Elles ont interprété, entre autres, «(You Make Me) Wanna Be Bad», «Rock ‘N’ Roll Dipshit», «Don’t Take Your Switchblade to New York» ainsi qu’une reprise des Ramones, «Cretin Hop».
Malheureusement, il semble que le son n’était pas bien balancé; le jeu de guitare se perdait légèrement entre la basse, qui sonnait très bien, et la batterie qui marquait le rythme avec beaucoup d’entrain. Rien de majeur cependant. Les musiciennes ont offert au final un concert énergique et très joyeux qui a enchanté le parterre. Pale Lips est un groupe prometteur à suivre pour être témoin de leur évolution.
Barrasso: un son défaillant
Pale Lips venait à peine de terminer son set que l’on entendait déjà la première chanson du groupe punk montréalais Barrasso. La formation possède un album à son actif, intitulé Des X, des croix, des pointillés (2015). Malheureusement, les chansons interprétées étaient plutôt répétitives et le son n’était pas à la hauteur. Il était difficile d’entendre les paroles et nous avions même l’impression que le chanteur devait crier plutôt que chanter afin de se faire entendre, ce qui a ajouté à la cacophonie.
De plus, avec la présence de trois guitaristes sur scène, on s’attendait à quelque chose de plus mélodieux, du moins des jeux de guitare plus sophistiqués avec des riffs plus complexes. Ce ne fut pas le cas. De plus, le public était peu nombreux, ce qui n’a pas aidé à améliorer l’ambiance quelque peu amorphe.
Grille des chansons
1. Radio
2. Roots Radicals
3. Journey to the End of the East Bay
4. Maxwell Murder
5. The 11th Hour
6. Nihilism
7. East Bay Night
8. Dead Bodies
9. Ghost of Chance
10. Telegraph Avenue
11. Old Friend
12. Where I'm Going
13. Salvation
14. Bloodclot
15. Black & Blue
16. Olympia WA.
17. It's Quite Alright
18. Buddy
19. Fall Back Down
20. Time Bomb
21. Ruby Soho
Rappel
22. Cretin Hop (reprise des Ramones)
23. I Fought The Law (écrite par Sonny Curtis du groupe The Crickets, popularisée par The Bobby Fuller et The Clash)
24. Folsom Prison Blues (reprise de Johnny Cash)
25. TNT (reprise de AC/DC)