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Crédit photo : Emmanuel Gagné, Pat Beaudry (Misterwives et July Talk) et Tim Snow (Best Coast)
Un arrêt de service à la ligne orange nous a obligés à faire une croix sur les prestations de Charlotte Cardin et The Damn Truth que nous avions initialement prévu à l’agenda. Fort heureusement, nous sommes arrivés pile-poil pour Misterwives dès 13h45.
MISTERWIVES
Le groupe new-yorkais Misterwives est arrivé sur scène à 13h45 en croyant qu’il allait jouer devant une dizaine de personnes. La chanteuse Mandy Lee paraissait vraiment étonnée de se retrouver devant une foule considérable! Lee rappelle une jeune Gwen Stefani, dans son look et dans sa façon de bouger et de chanter. Hier, elle semblait très à l’aise sur scène, était vraiment dynamique et interagissait avec la foule entre les pièces. Elle a même changé les paroles d’une des chansons pour y insérer le nom «Osheaga». Misterwives a offert une performance très énergique. Leur pop indie à saveur années 80 est très dansante et était donc parfaite pour accompagner l’après-midi ensoleillé. Dans cette pop joyeuse, une grande place est faite aux cuivres tels que le saxophone et la trompette ainsi qu’aux claviers parfois un peu cheesy qui venaient compléter l’habituel trio guitare, basse et batterie. Ils ont terminé en beauté avec une pièce où trois des musiciens, dont la chanteuse, ont pris chacun un tambour pour créer une belle passe rythmique. Le public semblait conquis et a très bien accueilli la formation, dansant pendant les morceaux et criant de joie entre ceux-ci. Il est resté bien présent pour voir les groupes qui se sont enchaînés tout l’après-midi aux scènes adjacentes de la Rivière et de la Montagne.
JULY TALK
«Come on party with us!», s’est exclamé Peter Dreimanis, chanteur de la formation torontoise July Talk, devant une foule énergique et de bonne humeur. La pièce récente «Push + Pull» a ouvert le bal, laissant à entendre le timbre profondément grave de Dreimanis, qui charme à tous les coups avec cette voix de stentor et cette attitude de rockeur dans l’âme. Avec cette synergie à la The Kills que Leah Fay complète à merveille, le duo et leurs musiciens ont certes livré une autre belle performance, offrant un rock mordant et accrocheur devant un public admiratif. Fay, en bonne tigresse, se dandinait d’un bout à l’autre de la scène, offrant une palette de regards coquins aux spectateurs. «Summer Dress», «Picturing Love», «Paper Girl» et «The Garden», entre autres, ont bien complété le tableau. Décidément un groupe qui conquit les cœurs.
DAUGHTER
Le milieu de l’après-midi n’est peut-être pas le meilleur moment pour faire ressortir l’univers musical de Daughter, lequel est sombre et feutré, et il conviendrait mieux à une fin de soirée. Mais la formation britannique a, pour l’occasion, rehaussé ses pièces d’un son plus rock avec de la basse et de la batterie beaucoup plus présentes que sur l’album. Le groupe a su charmer les gens rassemblés en grand nombre, par sa musique mais aussi par le sourire et la douceur de sa magnifique chanteuse et guitariste Elena Tonra. Celle-ci, toute de noir vêtue, paraissant timide et fragile, mais elle a toutefois fait résonner à travers le parc Jean-Drapeau sa superbe voix et a interprété une dizaine de chansons, dont les plus connues «No Care» et surtout «Youth» au grand plaisir de la foule qui, toujours présente même si elle était plus tranquille que pendant les premières prestations de la journée, a porté une oreille attentive à la musique sobre mais avec une grande charge émotive de Daughter. Le groupe a (un peu bizarrement) terminé sa performance avec la pièce moins connue «Fossa». Au final, ce fut une belle prestation d’un groupe qu’on espère revoir à Montréal en salle, et le soir cette fois.