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Crédit photo : Emmanuel Gagné, Pat Beaudry (Misterwives et July Talk) et Tim Snow (Best Coast)
THE LAST SHADOW PUPPETS
C’était ensuite au supergroupe The Last Shadow Puppets de monter sur la scène Verte au soleil couchant devant étonnamment très peu de monde. Peut-être que les gens n’étaient pas au courant que ce duo britannique est formé d’Alex Turner, chanteur des Arctic Monkeys, et de Miles Kane, chanteur du groupe The Rascals; ce dernier, il est vrai, est peu connu de ce côté-ci de l’Atlantique. C’est donc habillé dans le style gino des années 80 que s’est présenté devant nous Alex Turner alors que son comparse est arrivé vêtu d’un peignoir léger. Le groupe a démarré en force avec une reprise des «Cactus» de Jacques Dutronc, dans un français approximatif mais ô so charmant. Ils ont ensuite joué plusieurs des chansons de leur plus récent album, sans oublier d’en présenter quelques-unes de leur premier disque. Ils ont aussi fait un cadeau aux Montréalais en reprenant «Is This What You Wanted» de Leonard Cohen presque façon crooner. Turner à la voix et Kane à la guitare, et parfois à la voix, ont donné une performance vraiment dynamique, y allant de trémoussements et de mouvements de danse assez théâtraux, dans un genre pouvant se définir comme creepy sexy hautement amusant. Et toujours, la voix de Turner, l’une des voix les plus sensuelles du moment. Bref, une prestation vraiment divertissante et on en aurait pris plus.
LANA DEL REY
À l’époque de son passage catastrophe à Saturday Night Live, plusieurs ont certainement douté du potentiel de celle que l’on surnommait déjà Lana Del Rey, avec ses ballades sirupeuses qui n’avaient pas encore cheminé dans nos esprits. Depuis, l’auteure-compositrice-interprète américaine a pris son envol et a su créer une aura d’envoûtement et de séduction autour de sa personne autant auprès du public féminin que masculin. Hier, elle n’a certainement pas déçu, livrant une performance bien équilibrée qui mettait son naturel et son charisme bien en évidence. La belle est arrivée, toute de blanc vêtue, avec un sourire discret et des boucles d’oreille peace & love, dans un décor qui rappelait un cinéma de quartier. «Cruel World» a mis la table, alors qu’à «Born To Die», des feux d’artifice faisaient tourner les têtes de l’autre côté du site. «High By the Beach», «Lolita» et «Summertime Sadness» furent bien accueillies, de même que «Yayo», une pièce composée il y a 10 ans qu’elle a jouée à la guitare. Décidément une artiste dont le charme opère à tous les coups.