«Fratrie» au Théâtre Denise-Pelletier jusqu'au 26 mars 2016 – Bible urbaine

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«Fratrie» au Théâtre Denise-Pelletier jusqu’au 26 mars 2016

«Fratrie» au Théâtre Denise-Pelletier jusqu’au 26 mars 2016

Fragments troubles d’une tendre jeunesse

Publié le 14 mars 2016 par Pierre-Alexandre Buisson

Crédit photo : François Berthon

Quatre frères, laissés à eux-mêmes dans une grande maison, en plein coeur de l'hiver. Leur père a eu un accident dans la neige, une faiblesse cardiaque, il est tombé. Leur mère est à son chevet, à l'hôpital. Ils vont passer quelques jours seuls, manger beaucoup de grilled cheese, resserrer leurs liens.

On apprendra aussi, assez rapidement, que le cadet Léo n’est «pas comme les autres», qu’il vit avec un secret, mais de quelle nature exactement? Il ne nous le sera jamais précisé.

La scénographie est ici l’un des éléments les plus surprenants de cette production – c’est une surface inclinée, en bois pâle, sur laquelle toute l’action se déroule, et où échouent aussi les ingénieuses projections qui ponctuent l’action, nous enfonçant encore plus profondément dans la singulière histoire des quatre frères. Didier Girauldon signe donc une excellente mise en scène assez minimaliste, qui mise sur quelques changements de costumes pour indiquer le temps qui passe, et une table et des chaises pour souligner un déplacement physique.

Côté récit, il est intéressant de se voir plongé tête première dans l’univers encore naïf et fantastique des jeunes garçons, avec leur perspective franchement unique sur le monde qui les entoure, et la camaraderie fraternelle inévitable. Je ne crois cependant pas qu’à un aussi tendre âge, les querelles et ressentiments durent aussi longtemps que celles qui nous sont présentées, ou du moins le souvenir parfois vague que je conserve de ma jeunesse ne m’a pas laissé cette impression.

Les performances des quatre comédiens sont irréprochables, et le spectateur ressent rapidement une certaine affection pour le clan. Léo, le plus jeune et le plus fragile de la bande, est particulièrement touchant; il ne parle pas beaucoup, mais nous avons accès à sa voix intérieure, et à une fenêtre sur ses fantasmes inoffensifs.

Marc-Antoine Cyr a écrit un très beau texte sur l’enfance, avec une finale optimiste, quoiqu’un peu amère – le temps qu’on passe à observer les aventures de cette famille réduite est très bien investi, et nous donne envie de qualifier cette pièce de théâtre feel good.

La pièce «Fratrie» est présentée jusqu’au 26 mars 2016 au Théâtre Denise-Pelletier.

L'événement en photos

Par François Berthon

  • «Fratrie» au Théâtre Denise-Pelletier jusqu’au 26 mars 2016
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