Théâtre
Crédit photo : Courtoisie
5. Toutes les choses parfaites, texte de Duncan Macmillan, mise en scène de Frédéric Blanchette, Théâtre La Licorne
Suggestion d’Alice Côté Dupuis
Ne serait-ce que pour la formule originale et décontractée, on applaudit! Aller au théâtre n’aura jamais été aussi plaisant que depuis que La Licorne nous offre des courtes pièces offertes «à la bonne franquette», sans trop de décorum, avec une bière et un hot-dog à la main! Mais ici, le succès de cette pièce repose malgré tout sur les épaules du comédien François-Simon Poirier, qui a révélé des prouesses d’improvisation ainsi qu’une fluidité, un naturel et une sensibilité impressionnants. Pièce en solo mais participative, à la fois drôle et très touchante, l’œuvre a permis à plusieurs spectateurs de prendre part au spectacle, créant un moment à la fois dynamique et intime; une soirée qui n’a certainement laissé personne indifférent. Lire la critique
4. Le long voyage de Pierre-Guy B., texte de Philippe Soldevila, Christian Essiambre et Pierre Guy Blanchard, mise en scène de Philippe Soldevila, Théâtre d’Aujourd’hui
Suggestion d’Alexandre Provencher et d’Alice Côté Dupuis
Alors que la première pièce du tandem Philippe Soldevila et Christian Essiambre avait marqué l’année 2013, voilà que cette deuxième aventure délurée et colorée vole la vedette et se taille elle aussi une place dans les annales. Originale, lumineuse et surprenante, cette pièce donne envie de voyager – surtout en Acadie, où se tient le récit -, mais aussi de se découvrir une amitié aussi significative que celle de Pierre-Guy B. et Christian E. Mais au-delà du charme des interprètes et de la poésie de ce qui y est raconté, c’est véritablement le vent de liberté qu’ils nous soufflent qui marque les esprits, et on en sort presque transformé, avec une folle envie de vivre et d’être enfin maître de notre propre destin! Lire la critique
3. 887, texte et mise en scène de Robert Lepage, au Théâtre du Nouveau Monde
Suggestion d’Isabelle Léger
Cette pièce aura définitivement marqué l’année, ne serait-ce que pour le propos sur la mémoire, la revue originale de l’histoire personnelle de Robert Lepage et de celle du Québec, l’interprétation vibrante et claire qui met le sens en lumière, la belle prestation en fin de parcours du poème «Speak White» de Michèle Lalonde par le comédien, et les trouvailles visuelles toujours si éblouissantes. Transformations des objets, projections, ombres chinoises, tous les codes et instruments qui font la marque de Lepage sont mis à profit aux côtés de marionnettes et autres miniatures. Le tout crée une réussite complète. Lire la critique
2. Le Joker, texte de Larry Tremblay, mise en scène d’Eric Jean, Théâtre de Quat’Sous
Suggestion de Pierre-Alexandre Buisson
Gros coup de cœur, cette pièce a retenu notre attention pour l’entrain dans l’interprétation des comédiens, pour ses différents niveaux de lecture, pour sa conception sonore, ses costumes, les dialogues décalés de Larry Tremblay, bref, tout y brille de mille feux. Il y a quelque chose de très déstabilisant dans l’ambiance de cette pièce inclassable, débordante d’un humour décalé et délicieusement pervers. On obtient au final non seulement une réflexion sur l’identité, mais aussi sur l’impact qu’a l’opinion de notre entourage sur notre propre façon de percevoir le monde qui nous entoure. Du contenu pertinent et un peu philosophique, dans une enveloppe très attrayante et impeccablement stylée. Lire la critique
1. Quills, texte de Doug Wright, mise en scène de Robert Lepage et Jean-Pierre Cloutier, Usine C
Suggestion de Sara Thibault
C’est à un dévoilement total de Robert Lepage qu’on a droit dans Quills, un spectacle à la mise en scène audacieuse dans lequel le comédien et metteur en scène incarne le Marquis de Sade. Délectation auditive et ravissement visuel, voilà rien de moins que ce qui attend les spectateurs devant cette sublime pièce d’une profonde richesse artistique et philosophique. La distribution sans faille et le plateau pivotant aux panneaux coulissants tantôt transparents, tantôt réfléchissants sous l’effet de jeux d’éclairages ne peuvent qu’impressionner, et on vous ordonne d’y aller si cette pièce revient ou passe près de chez vous! Lire la critique