«Zubin Mehta et la Troisième de Mahler» à l’OSM

C’est uniquement au cinquième mouvement que la mezzo-soprano Michelle Deyoung a fait son entrée, ainsi que le choeur de l’OSM et le choeur d’enfants. S’il est possible d’avoir trouvé l’arrivée de la chorale un peu rude, on peut aussi faire l’éloge des contrastes présents dans cette pièce et bien mis en valeur par les musiciens et les chanteurs. Le tempo était joyeux et une expression d’innocence ressortait de cet épisode. Quant au sixième et dernier mouvement de la symphonie, il était profondément senti.

Lyrique, romantique, dramatique; à faire frissonner toute âme avide de langueur, sous les sanglots longs des violons. Cette partie nous a fait vivre la poésie musicale à son apogée, nous plongeant dans le calme suivi de la tempête, suivi du drame, du repos de l’acceptation et finalement de la fin.

La fin, voilà une expression toujours magnifique avec l’OSM, c’est peut-être ce qu’il faut conclure de cette soirée-bénéfice. Le public s’est fondu en applaudissements dès les premières secondes de silence.

L’oeuvre de mardi soir fut interprétée avec un talent irréfutable et dans une cohésion parfaite, de la première à la dernière note. C’est à se demander si Mahler aurait réellement pu demander mieux en composant ce chef-d’oeuvre.

Pour ce qui est de la programmation de l’OSM, la saison 2014-2015 n’est pas encore terminée. D’ici la fin du mois, ils aborderont notamment le romantisme français, sans compter la célèbre Valkyrie de Wagner.

Pour voir la programmation complète et vous procurer des billets, visitez le site officiel de l’orchestre au www.osm.ca.