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Crédit photo : Paul Doumit
S’il y a bien un mot qui nous vient en tête lorsque l’on parle de l’OSM, c’est bien l’adjectif «grandiose». Au fond, c’est à se demander si une quantité impressionnante de musiciens qui jouent des chefs-d’oeuvre classiques peuvent être qualifiés autrement. Encore une fois, l’Orchestre symphonique de Montréal a livré une performance à la hauteur des attentes. Il a su interpréter la poésie de la musique comme s’il était lui-même poète, presque comme s’il avait lui-même composé ce qu’il nous a présenté.
Le spectacle était donné en l’honneur de Pierre Béique et dans l’optique de soutenir la Fondation de l’OSM, qui permet la subsistance de l’organisation. Sur la scène se trouvaient plusieurs dizaines d’artistes. En effet, en plus des musiciens de l’OSM et du chef d’orchestre Zubin Mehta, qui dirigeait d’ailleurs sans même une partition, il y avait également une soliste, le choeur de l’OSM et un choeur d’enfants composé du choeur des enfants de Montréal et de la chorale des jeunes du conservatoire de McGill.
La Troisième symphonie de Malher a été écrite entre 1895 et 1896. Elle se divise en deux parties et totalise précisément six mouvements distincts.
L’interprétation de l’OSM fut sensible et sentie. Dès la première partie, le ton était au lyrisme et à la langueur. Dans les moments les plus forts du premier mouvement, lent et magnifique, on se sentait entraînés dans une épique histoire de guerre sur un rythme militaire.
La seconde partie du concert, quant à elle, comportait les cinq autres mouvements. Peut-être était-ce parce que la précédente partie était d’une force inouïe, mais ce deuxième mouvement était moins puissant, puisqu’il était répétitif et un peu redondant, tant dans sa composition que dans son interprétation. Il était donc moins captivant, malgré qu’il soit paisible.
Le troisième mouvement a toutefois ramené les yeux et les oreilles là où ils se devaient d’être, avec un tempo modéré, sans hâte. Le quatrième a, pour sa part, plongé la salle dans une ambiance lente et mystérieuse, avec des notes très basses, un peu comme si on partageait un secret avec la pièce, nous donnant l’impression d’être choyés parmi tous.
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de la rédaction