Se laisser bercer par Comment Debord, Plants and Animals et plus au Festif! de Baie-St-Paul

Photo: Caroline Perron

Comment Debord: vive le groovy sound!

Selon moi, voir sept musiciens sur scène est souvent de bon augure, et Comment Debord répond bien à ce principe. Armé d’une vibe bien funky, le groupe a livré ses chansons au son rétro des années 70 qui donnaient juste envie de bouger.

Justement, après avoir demandé l’approbation de Johanne, la propriétaire de la cour où se tramait tout ce funk, les musiciens ont fortement encouragé le public à faire aller leur corps au rythme de leur musique.

Formation assez récente donc — ça fait deux ans qu’ils jouent ensemble —, mais qui a offert une performance bien ficelée. Ce sont de jeunes musiciens, certes, mais qui ont livré un spectacle au son impec, et ce, du début à la fin.

De la performance de leur chanson «Je me trouve laide», au solo de tam-tam pour la finale de «Travailleur autonome», je l’avoue, j’ai été impressionnée par la qualité des arrangements musicaux, présentés confortablement par ces musiciens qui semblent évolués dans le flow d’une chimie certaine, le tout présenté dans la cour arrière d’un particulier.

Je me sentais comme à la maison.

Photo: Caroline Perron

The Franklin Electric: partir en croisière folk

Ce spectacle de The Franklin Electric avait lieu sur le quai de Baie-St-Paul avec comme paysage un agréable mélange de montagnes et de cours d’eau. C’était assez épique de voir le chanteur débuter leur prestation à la trompette avec des locaux qui passaient dans un Zodiac de pêche à proximité.

Je suis une fan presque finie du groupe. Je les ai vus maintes et maintes fois, et pourtant je ne me lasse pas.

À travers les classiques du groupe, dont la chanson «Piano», interprétée en solo par le chanteur et multi-instrumentaliste Jon Matte, ou les nouvelles chansons — le groupe sortira en effet un nouvel album en septembre! —, il a été plus que facile de tomber sous le charme de leurs mélodies veloutées.

Car malgré le côté rock de certaines chansons, telles que «Made It Up In Your Head», le groupe a su livrer une performance à la fois douce et envoûtante, bien calée sur l’ambiance donnée par le paysage fluvial.

Photo: Jay Kearney

BEYRIES

Je suis arrivé un brin en retard au spectacle, mais juste à temps pour remarquer comment le public semblait déjà hypnotisé par la chanteuse et ses musiciens. Tout le monde était assis sur le bout de sa boîte à pommes!

Quelle musique vaporeuse que celle de BEYRIES, et sa voix allait chercher les gens juste là où il faut.

L’auteure-compositrice aime verbaliser sur ce qui entoure la création de ses chansons et elle nous a graciés de plusieurs anecdotes nous permettant d’imager ses chansons.

Elle nous a raconté la fois où elle s’est cachée sous un tas de légumes à l’épicerie afin d’éviter la personne qui lui aurait inspiré le titre «Wondering». Elle nous a aussi confié sa haine envers Donald Trump, qui lui aurait permis l’écriture de la chanson «Graceless».

Impossible de ne pas nommer la performance de la chanson «The Pursuit of Happiness».

Photo: Jay Kearney

Plants and Animals: coup de coeur de pierre!

Excusez-moi, mais le Festif! c’est un méchant nice festival. Je l’avais déjà compris, mais ce fut officiellement confirmé lors de mon arrivée au spectacle de Plants and Animals.

La scène était installée au milieu d’un énorme pit de sable industriel, situé sur le top d’une montagne — j’ai d’ailleurs laissé une partie de mon âme dans la montée à pied du chemin afin de m’y rendre! —, le tout ponctué de plusieurs spots à feu actif dignes d’une ambiance rock-désert. La scène, entourée de gros globes lumineux, laissait en plus une légère impression post-apocalyptique à l’ensemble.

En plus d’un décor hors de ce monde, le groupe a su rendre justice à cette mise en scène parfaitement trash en délivrant crûment leurs chansons. De la rock n’ roll «House on Fire», en passant par quelques ballades, le groupe a réussi à faire bouger la foule du début à la fin.

Le groupe a évidemment fini en mode rappel avec la chanson «À l’orée des bois», maniant avec soin l’art de mélanger le français et l’anglais au sein d’un même morceau. Décidément mon coup de coeur de la journée!

Et quoi de mieux pour clore ce deuxième jour de festival, qu’un spectacle dans une navette prenant place au sein d’un autobus scolaire, laquelle était bondée d’«adulescents» ivres de musique et de bière locale?