Peaches au MTELUS: une soirée complètement démente, captivante et joyeuse

Un public admiratif

Peu après, la foule, prête à accueillir Peaches, était visiblement heureuse. Cette dernière a fait son apparition en se déplaçant à l’aide d’une marchette et en portant des habits qui faisaient écho à ceux qu’une personne âgée porterait.

Sur sa veste, il y avait le chiffre 1966, l’année de sa naissance.

Après avoir fait rire la foule, elle s’est débarrassée de ses vêtements et a donné un coup de pied à sa marchette pour nous faire comprendre qu’elle n’était pas trop vieille pour offrir un spectacle hautement énergique et très coloré. Ce qu’elle a fait avec brio.

La musicienne a entamé la soirée avec son succès «Set It Off», que le public a reconnu dès les premières notes. En fait, elle a offert des chansons parmi ses plus populaires, dont plusieurs tirées du disque The Teaches of Peaches, celui-ci ayant été, bien sûr, la trame de la soirée.

Elle a poursuivi avec la très rock «Hot Rod», soutenue par sa guitariste, puis «Cum Undun». Dès lors, l’audience était conquise.

Ensuite, elle a revêtu un masque et des gants chirurgicaux (COVID-19 oblige) afin d’aller marcher sur la foule, tandis qu’elle interprétait «Diddle My Skittle». Elle est revenue sur scène et a enlevé son survêtement pour exhiber son maillot sur lequel il était écrit «Thank God for Abortion».

Un sujet qui est d’actualité depuis que nos voisins du Sud tentent de renverser le jugement de Roe v. Wade.

 

 

 

 

 

Voir cette publication sur Instagram

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une publication partagée par Peaches (@peachesnisker)

Les enseignements de Peaches

Pour la suite du programme, elle a enchaîné les pièces de l’offrande The Teaches of Peaches; «Keine Melodian», «Sucker», «Rock Show»… sauf que sa voix devenait éraillée. Un problème qui est devenu intermittent par la suite. Cependant, l’intensité avec laquelle elle chantait n’a pas été affectée.

Le morceau «Lovertits» a particulièrement plu aux spectateurs au parterre. Pendant qu’elle chantait avec fureur, ses danseurs, affublés de différents costumes, tous très osés, ont contribué à l’atmosphère décadente en s’émoustillant de façon suggestive.

Peaches s’est ensuite permis de jouer des chansons provenant de ses autres albums, telles que «Shake Yer Dix», «Boys Wanna Be Her», «Talk To Me» ainsi que «Pussy Mask», son titre le plus récent.

Évidemment, elle ne pouvait pas passer à côté de son iconique phallus gonflable lors de sa pièce «Dick In the Air». Elle est entrée dans l’immense ballon et a aspergé le parterre de liquide. Ce qui a instantanément créé un effet d’euphorie dans la foule!

L’artiste a tenté de faire marcher les spectateurs en affirmant que le spectacle était terminé, puisque, après tout, on avait entendu toutes les pièces qu’on souhaitait entendre. Elle est rapidement revenue pour présenter le classique «Fuck the Pain Away», aidée de Kalifa.

Elle en a également profité pour arroser le public avec du champagne.

Conclure sur une note haute

Après avoir terminé en force un concert de plus de 1 h 35, Peaches a offert une dernière chanson en guise de rappel, une reprise pour le moins étonnante: «It’s All Coming Back to Me Now» de Céline Dion. Est-ce que Peaches s’assagit?

N’ayez crainte, elle a pris la liberté de modifier les paroles pour rendre la pièce plus aguichante et sexuelle.

Il n’y a pas à dire: la soirée était complètement captivante, démente et joyeuse. La chanteuse, une pionnière en matière d’inclusion, de diversité et de sexualité positive, a prouvé qu’elle est une bête de scène particulièrement vivante et sur qui l’âge n’a pas d’emprise. En plus, elle est toujours aussi pertinente qu’à ses débuts!

Les changements de costumes, qui sont farfelus et provocateurs à souhait, ont complimenté l’univers déjanté de Peaches, tout comme les danseurs et leur chorégraphie loufoque. Les musiciennes, charismatiques, ont été d’une grande aide pour la chanteuse afin de matérialiser l’esprit rock de sa prestation.

Peaches est sans contredit une artiste unique.