Osheaga 2015, jour 2 | Kendrick Lamar, Weezer, St. Vincent et Patrick Watson

WEEZER

Bonne nouvelle: Rivers Cuomo avait l’air en forme et de bonne humeur, ce qui n’arrive pas à tous les concerts! D’entrée de jeu, «My Name Is Jonas» a animé instantanément la foule. «Hashpipe» et «Troublemaker» ont gardé un excellent momentum. A suivi «Island In the Sun», qui a semé l’hystérie parmi les spectateurs. Les membres du groupe se sont permis quelques blagues entre les chansons. Juste au moment où je commence à penser que Weezer pourrait livrer un concert sans bavures, ils ont entamé malheureusement «Beverly Hills». Bon, alors le concert parfait sera pour une prochaine fois!

Trève de plaisanterie, Cuomo et sa bande ont livré un concert mémorable. Évidemment, «Say It Ain’t So» est tout simplement immortelle et la plus récente «Go Away» est vraiment excellente. Le groupe a invité une petite fille à jouer du clavier sur «Perfect Situation», et un petit garçon est venu faire du air guitar de façon complètement hilarante sur «Back to the Shack». La foule a adoré et en redemandait. Qu’est-ce que Weezer peut leur offrir de plus? «Undone (The Sweater Song)» et «Buddy Holly». Facile comme tout. Et tout le monde était très très heureux.

KENDRICK LAMAR

Aussitôt que Weezer a quitté la scène, les gens commençaient déjà à scander «Kendrick! Kendrick!» avec impatience. Le rappeur extraordinaire de Compton a fait son entrée et nous a bombardés avec un flow percutant les rimes de «Money Trees» et «Backseat Freestyle». La connexion avec la foule était sidérante. La pétarade s’est poursuivi avec «m.A.A.d city» et «Swimming Pools (Drank)». «Bitch Don’t Kill My Vibe» et «Poetic Justice» ont fait encore plus lever la foule. Toujours aucune chanson de son ahurissant To Pimp a Butterfly, ce qui fait réaliser à quel point son premier album Good Kid m.A.A.d city est lui aussi un chef d’œuvre en soi.

L’ambiance était complètement euphorique, les spectateurs connaissant les chansons de Kendrick par cœur. À la onzième chanson (!!!), il a exécuté finalement une première pièce de son dernier album, le premier single «i», qui a fait monter le niveau d’énergie encore d’un cran, comme si c’était possible. Lamar était une véritable mitraillette sur scène, et il était accompagné d’un groupe de musiciens absolument hallucinants. Le funk était définitivement au rendez-vous et on passait toujours plus près de basculer dans le délire complet.

Surprise! Mos Def, qui remplaçait Action Bronson en après-midi, a fait son entrée sur scène et a laissé Kendrick Lamar sous le choc. Il a entamé une retentissante version de «King Kunta», pendant que Mos Def dansait comme s’il vivait les meilleurs moments de sa vie. Essoufflant et époustouflant! Les spectateurs, comme s’ils avaient senti ce qui s’en venait, se mettaient alors à chanter «We Gonna Be Alright». Lamar et Def y sont allés donc d’une version ultraprolongée de «Alright», sous les acclamations de tous. Et Mos Def de conclure tout simplement dans son dernier freestyle: «We already alright».

Et il avait parfaitement raison.

Aujourd’hui, notre collaboratrice Isabelle Lareau se donne comme défi de couvrir le jour 3. Suivez-nous demain à la même heure pour la conclusion de ce 10e anniversaire d’Osheaga!