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Crédit photo : Pat Beaudry et Tim Snow
NAS/INTERPOL
Il n’y a pas seulement des artistes canadiens à ce festival! Le légendaire rappeur new-yorkais Nas est un incontournable pour de nombreux festivaliers, car il y avait une foule très impressionnante devant la scène Verte. Et Nas s’est montré dans une forme splendide, lui qui semblait très enthousiaste devant une telle marée humaine. Une autre très bonne nouvelle: il a enchaîné les morceaux d’Illmatic dès le début. Ainsi, nous avons droit à «N.Y. State Of Mind», «Life’s a Bitch» et «The World Is Yours» en un rien de temps. Wow! Même Nas s’exclamait, un peu bouche bée: «I love you. I love y’all».
Le spectacle devait aller trop bien, car une pluie intense m’ forcé à rebrousser chemin vers les grandes scènes, interrompant cruellement un concert qui s’annonçait vraiment excellent. Pas grave, d’autres New-Yorkais étaient à l’œuvre en même temps…
À mon arrivée à la scène de la Montagne, Interpol en était à jouer les dernières notes de «Take You On a Cruise» de leur très sous-estimé Antics, paru en 2004. Il semble qu’une pluie battante ne ralentissait pas les ardeurs du quatuor, qui a enchaîné «The New» et «Not Even Jail» sans broncher et toujours de façon très cool. Les derniers albums du groupe ont beau être moins solides que les premiers, mais la pièce «All the Rage Back Home» était d’une force redoutable. Le groupe a terminé avec une «Slow Hands» qui s’est transformée en une épique «PDA». Très bon!
PATRICK WATSON
Fidèle à son habitude, Patrick Watson s’est installé à son piano et s’est entouré d’une quantité incroyable de musiciens et de choristes pour livrer ses compositions. Il a introduit lentement ses chansons, et le public a eu besoin d’un peu de temps pour apprivoiser le style de l’auteur-compositeur, après une forte performance d’Interpol. C’était comme le calme après la tempête (ou le déluge). Mais «Good Morning Mr. Wolf», de son dernier opus Love Songs For Robots a fini par prendre son envol avec ses passages bien construits. «Hearts» était beaucoup plus rythmée et Watson s’est levé enfin de son tabouret. Les cuivres ont fait leur apparition sur «Bollywood», pièce plus jazzée.
Le Montréalais y est allé ensuite d’une performance acoustique de «Words In the Fire» assez unique, où une caméra placée dans le micro filmait le chanteur en très gros plan avec deux de ses choristes. Watson a poursuivi avec «Adventures In Your Own Backyard», les majestueuses cordes illuminant la foule. Il a terminé avec «Machinery Of the Heavens», où il s’est permis de courir devant la barrière de sécurité en frappant dans les mains de ses fans. Une performance tantôt grandiose, tantôt décevante.