«good kid, m.A.A.d. city» de Kendrick Lamar – Bible urbaine

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«good kid, m.A.A.d. city» de Kendrick Lamar

«good kid, m.A.A.d. city» de Kendrick Lamar

Hip-hop de qualité

Publié le 31 janvier 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : Aftermath / Interscope

Vendu à plus de 500 000 exemplaires au mois de décembre 2012, good kid, m.A.A.d. city (Aftermath/Interscope Records), le deuxième album double du rappeur américain Kendrick Lamar, a été certifié Or par la Recording Industry Association of America (RIAA). Dur d’approche au premier abord, les mélodies de Lamar demandent un certain temps d’adaptation à la suite duquel le coup de foudre est plus que total.

Ouvrant sur la pièce «Sherane A.K.A Master Splinter’s Daughter», la mélodie linéaire, bercée par une basse lourde et un chant bien mâché, se laisse facilement appréciée. Kendrick Lamar, d’une voix calme et assumée, envoie en effet une flopée d’éloges à Dieu, son Créateur, puis à Jésus, son Sauveur, qui l’a sauvé grâce à son sang précieux. Lamar n’a pas peur des préjugés et partage sa foi sans aucun ménagement. Histoire d’une relation amoureuse fusionnelle, cette chanson est le moyen pour Lamar de remercier Dieu de lui avoir permis de rencontrer sa dulcinée, vue pour la première fois dans un house party en Californie.

Les influences de Kendrick Lamar, autant vocalement que musicalement, se font ressentir tout au long de l’écoute, que ce soit 2Pac The Notorious B.I.G., Jay-Z ou Nas, pour ne nommer que ceux-ci. Le rappeur de 25 ans, originaire de Compton, en Californie, agence bien les mélodies hip-hop sobres et ghetto-power, style «Backseat Freestyle», à coup de «biatch» et de «neggas» bien envoyés, tout en offrant des petites perles incontournables et intelligemment interprétées, dont «Money Trees», «good kid», «Swimming Pools (Drank)» et «The Art of Peer Pressure», laquelle offre une entrée en matière très afro music, avec un grichage donnant un style vieillot à l’ensemble. La offre le meilleur de Kendrick Lamar, c’est-à-dire un assortiment de paroles narrées sobrement, avec une basse soutenue et des montées dramatiques synthétiques.

Le second volet, Good Kid, M.A.A.D. City, comprend seulement trois chansons. «The Recipe, featuring Dr. Dre» présente un Kendrick Lamar vocalement survolté et un couplet bercé par une voix féminine très répétitive mais certes agréable à l’oreille. L’opus se clôture sur «Now or Never, featuring Mary J. Blige», qui offre une version funky de la chanson et nous rappelle, du coup, l’énergie contagieuse de la d’Inna Modja.

Plusieurs ont affirmé que good kid, m.A.A.d. city était l’album hip-hop de l’année 2012, il serait fort injuste d’affirmer le contraire.

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