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Crédit photo : Frédéric Lauzier-Young et Mathieu Pothier
ODESZA
Animé par la fibre énergétique du In Return World Tour 2015, le tandem de producteurs de Seattle Odesza avait comme défi de faire vibrer le dancefloor de la scène NEON après le passage de Mat Zo et pendant le set, à l’autre bout du site sur la scène Oasis, d’Above & Beyond.
Harrison Mills et Clayton Knight sont arrivés timidement sur scène, vêtus de couleurs sombres, se plaçant rapidement à l’avant-scène, dos à dos, armés de leurs baguettes devant leurs platines et leurs percussions. Rapidement, ils faisaient penser au duo de musique électronique et instrumentale Ratatat.
Ils ont sobrement joué les pièces «Koto» et «I Want You» notamment, ayant 70 minutes pour faire vibrer la foule, mais le calme de leur répertoire en a découragé plus d’un. Comme «fin de soirée» rime avec «où est le party?», plusieurs arrivaient et repartaient, à la recherche du set le plus dynamique pour faire couler un peu plus de sueur encore.
Le gros party n’était peut-être pas à la scène NEON, mais il l’était quelques heures plus tôt lors du passage fort remarqué de Steve Angello, qui a certes volé la vedette avec un concert tape-à-l’oeil avec remix de «Sweet Dreams» et confettis en prime.
ABOVE & BEYOND
Trio plutôt atypique au sein de la culture EDM, Jono Grant, Tony McGuiness et Paavo Silijamaki formant Above & Beyond, étaient l’un des groupes les plus attendus de toute la programmation. Tous dans la quarantaine avancée, ce n’est pas parce qu’ils ne sortent pas tout droit des boîtes de nuit qu’il ne savent pas comment épater la galerie.
Communiquant avec la foule à l’aide d’écriture tapée à l’ordinateur au fur et à mesure (animation intelligente, il faut le dire), la fébrilité battait son plein au sein du public entassé, et les deux membres du groupe sur scène l’étaient tout autant.
La performance a commencé en lion avec la pièce «We Are All We Need», et s’est décrépité par la suite. L’auditoire n’a pas embarqué pendant que leurs mots doux s’écrivaient sur grand écran, peut-être parce qu’une répétition choquante du mot «Québec» venait briser la fête qui se trouvait à «Montréal». Léger problème de communication.
Reste que le trio demeure impressionnant en soi et que la foule, prête à s’éclater ou pas, n’avait pas de raison valable pour être complètement insatisfaite du DJ set. Les pièces emblématiques telles que «Sticky Fingers», «Blue Sky Action» et une nouvelle piste sortie de «leurs laboratoires» comme ils disaient, ont fait tout un tabac.
Avec une performance de plus de 1h30 sur la grande scène Oasis, on peut dire que chaque personne présente en a eu pour son argent.