îleSoniq 2015, jour 2 | Above & Beyond, Odesza, Mat Zo, Kiesza, Azealia Banks et plus

SAVANT

«Hell yeah, îleSoniq!», s’est écrié Savant en entrant sur la scène NEON, lui qui avait des allures du Père Fouras de Fort Boyard, avec sa longue tignasse qui lui donnait des airs d’un vieux savant fou, justement.

Ce DJ norvégien, de son vrai nom Aleksander Vinter, a comme philosophie que les gens écoutent de la musique… même sur le dancefloor, et c’est la raison pour laquelle il a créé cet alter ego avec Savant. Armé de ses platines, il s’est gâté durant une heure, livrant un set flirtant avec le dubstep et le «complextro», notamment en jouant les rythmées «Sledgehammer» et Orphan, dans laquelle on reconnaît même certains grains 8-bit.

Avec son lot de projections psychédéliques en arrière-plan, le concert de Savant a été fort animé, les festivaliers dansant comme si leur vie allait s’éteindre dès la sortie de scène du DJ. Ces derniers ont d’ailleurs crié lorsqu’il a remixé «Seven Nation Army» des défunts White Stripes.

De la grande visite, en somme, qui n’a pas déçu et qui a réussi son pari de faire écouter de la musique… sur un dancefloor, même si la plupart des spectateurs étaient réfugiés dans leur paradis artificiel!

AZEALIA BANKS

C’est Mme Azealia Banks qui a poursuivi la programmation hip-hop d’îleSoniq à 18h25 sur la grande scène Oasis. Déployant un spectacle à la hauteur des Rihanna et Jessie J de ce monde, l’auteure-compositrice-interprète de 24 ans chantait sans fausse note et dansait avec une folle énergie en compagnie de ses danseurs. Par contre, trop peu de gens au parterre pouvaient acclamer la jeune new-yorkaise pour ses prouesses vocales et ses chorégraphies.

C’est vrai qu’il était tout de même ambitieux de la part d’îleSoniq de briser la cadence électro avec des artistes hip-hop, mais le résultat fut plutôt satisfaisant tant pour le public que pour la jeune bête de scène. L’audience infatigable embarquait, pourvu que ce soit un tempo sur lequel les festivaliers pouvaient gigoter.

Interprétant ses succès «212», «1991» et «Liquorice», entre autres, Banks s’exclamait à plusieurs reprises sur le fait généralisé qu’elle aimait Montréal et que le public était enflammé, ce qui était plutôt vrai, pour ceux qui y étaient.