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îleSoniq 2015, jour 1 | deadmau5, Kaskade, Die Antwoord, SNBRN, Mercer et plus

Musique house, hip-hop et spectateurs festifs

Publié le 16 août 2015 par Isabelle Lareau

Crédit photo : Charline Provost et Frédéric Lauzier-Young

Après Osheaga et HEAVY MONTRÉAL, c’est au tour de la musique EDM de régner sur le parc Jean-Drapeau! Malgré un début d’après-midi qui s’annonçait sous le signe de l’orage, les festivaliers ont eu droit à une belle journée vendredi. La pluie a rapidement disparu afin de laisser place à un ciel parfois nuageux, parfois ensoleillé. Voici un compte-rendu du jour 1 d’îleSoniq présenté par Rose-Carine Hernandez et Isabelle Lareau.

Suite au succès remporté l’année dernière, evenko a décidé de présenter à nouveau le festival îleSoniq. La première édition fut très populaire, on estime que 35 000 personnes ont assisté à l’évènement, qui a eu lieu les 15 et 16 août 2014. Il faut dire que le promoteur spécialisé en évènementiel avait réuni quelques-unes des plus grandes vedettes de la musique techno, dont Tiësto, Infected Mushroom, Zed’s Dead ainsi que des artistes hip-hop en vogue tels que Juicy J et Iggy Azalea.

Cette année, l’accent a été mis sur des DJs qui privilégient davantage le house et le trance. Le dubstep/brostep a été mis de côté, peut-être est-ce un signe que le mouvement techno est en transition?

Peu importe, les festivaliers, plus jeunes que ceux que Bible urbaine a eu l’occasion de voir lors d’Osheaga et d’HEAVY MONTRÉAL, semblaient connecter avec la musique et ont su profiter de leur journée. Les spectateurs étaient vêtus de façon légèrement plus sobre que l’an passé, mais il y a quelques mélomanes qui ont fait preuve de fantaisie; certains portaient des costumes amusants tels que le fameux une-pièce en forme de banane, ou encore celle à l’image d’une tranche de bacon (oui, oui).

Nous avons également aperçu un individu qui portait un casque similaire à celui du célèbre DJ deadmau5 ainsi qu’un groupe de festivalières arborant des habits inspirés de la culture Zef, telle que mise de l’avant par Die Antwoord. Et, bien sûr, il y avait beaucoup de fleurs en plastique, sans oublier les paillettes et les brillants!

ANDREA

Le DJ Andrea fut l’un des premiers à s’activer derrière les tables tournantes. Comme pour chaque début de journée de festival, la foule était peu nombreuse. C’était particulièrement le cas à la scène La Vie Budlight, où il y avait entre 20 à 30 personnes.

Le Parisien, qui est beaucoup plus planant sur ses enregistrements, semble avoir un faible pour la musique hip-hop lors de ses concerts. En effet, il a intégré plusieurs succès rap dans son mélange à saveur urbaine, dont A$AP Rocky à quelques reprises, Coolio («Gangsta’s Paradise»), Snoop Dogg, Tweet («Oops»), Missy Elliott («Get Ur Freak On»), Ciara («Goodies»), R. Kelly et beaucoup de Drake.

Des choix surprenants, si l’on considère que ce sont des chansons datant d’une dizaine d’années. Ce concert n’a malheureusement pas séduit les spectateurs, il faut dire que le niveau d’énergie a considérablement diminué lorsque qu’Andrea a incorporé du Ashanti («Always On Time») et que les rythmes mis de l’avant étaient plutôt lents. Cependant, le DJ a su insuffler un vent de fraîcheur en incorporant des extraits de The Weeknd et Wiz Khalifa, mais ce ne fut pas assez pour transformer l’ambiance.

Le DJ a remercié la foule d’un signe de la main et a quitté la scène sans dire un seul mot.

DJ PONE

La chaleur suffocante et le parterre presque vide n’ont pas semblé déranger plus que de raison DJ Pone, ancien membre du groupe français Birdy Nam Nam. Pendant plus d’une heure, on a eu droit à un concert où celui-ci semblait seul avec lui-même.

Évoluant sur la scène électronique et hip-hop, son set était intense et hautement expérimental. Prenant plaisir à jouer avec le son, un non-connaisseur en serait sorti perplexe. Pourtant, ses morceaux funky auraient dû en faire bouger plus d’un. Avec lui, on voyage dans le temps, faisant un retour vers la folie des années 80.