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Crédit photo : Frédéric Lauzier-Young et Mathieu Pothier
Si la veille l’organisation d’îleSoniq a connu quelques soucis au niveau des bracelets à puces, samedi on pouvait au moins se réjouir de la qualité impec’ du service. Par contre, le temps d’attente au sortir du métro Jean-Drapeau, la faute à la fouille intense à quelques pas du site, nous a fait perdre un temps fou, y compris les vingt premières minutes du set de Black Tiger Sex Machine, qui ont ouvert en tigre (pardonnez le jeu de mots!) le jour 2 des festivités.
BLACK TIGER SEX MACHINE
Les Montréalais Patrick Barry, Marc-André Chagnon et Julien Maranda ont offert un excellent spectacle sous le soleil ardent d’un début d’après-midi dont le ciel voilé s’annonçait menaçant.
Les trois producteurs, masqués derrière leurs tables tournantes, avec leurs autres gadgets technologiques ainsi que leurs percussions, ont invité les festivaliers à s’immerger dans leur univers électro dark post-apocalyptique qui peut faire penser à celui des Bloody Beetroots. Pendant que deux techniciens à l’arrière agitaient un drapeau noir avec le logo de BTSM, le trio livrait ses pièces lourdes et sans merci, levant les bras en l’air pour encourager les spectateurs à faire plus de bruit, et à danser plus encore. Leurs efforts auront valu la peine, puisque la foule était littéralement en transe.
Leur remix de «& Down» de Boys Noize a retenti telle une tonne de briques, mais fut de trop courte durée malheureusement! «Merci Montréal, merci îleSoniq, vous êtes malades!», l’un des membres a-t-il crié au micro, ajoutant la touche finale à une heure de densité musicale livrée en main de maître.
Dès demain, suivez leur actualité sur les réseaux sociaux, car les gars ont promis de lancer gratuitement leur plus récent remix de Rage Against the Machine, avec «Sleep Now in the Fire». Ça promet.
VIC MENSA
Après les quelques modifications à l’horaire, c’est avec presque une heure de retard que le rappeur américain Vic Mensa est arrivé sur la scène Bud Light à 17h00 en compagnie de deux musiciens.
Originaire de Chicago et seulement âgé de 22 ans, Mensa a fait partie du groupe Kids These Days jusqu’en 2013, où il a fondé le collectif de rap et hip-hop SAVEMONEY. Ce jeune vingtenaire, signé sous Roc-A-Fella Records (Jay-Z), peut compter quelques collaborations avec Chance The Rapper ainsi que Kanye West, plus récemment.
Bien que le public n’était pas au rendez-vous lorsque Vic Mensa a débuté, bon nombre de personnes se sont soudainement agglomérées proche de la scène avant la fin de la première chanson. Rythmes dansants à certains moments, le rappeur a définitivement livré une performance éclectique ayant plu aux amoureux de funk et de hip-hop. Ses derniers succès «Feel That», «Down On My Luck» et «Drive Me Crazy» lu ont valu une belle approbation du public, devenu complètement cinglé à son tour au morceau «U Mad», joué deux fois plutôt qu’une.
Les quelque 40 minutes de performance auront toutefois été trop courtes pour la qualité de sa prestation. En quittant, le rappeur a pris quelques minutes pour signer des autographes et croquer quelques photos pour les chanceux logés aux deux premières rangées du parterre.
Côté hip-hop du festival: très satisfaisant jusqu’à présent.