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Crédit photo : Charline Provost
LAGWAGON
Ces vétérans du punk rock, qui participent au 25e anniversaire de Fat Wreck Chords aux côtés des Flatliners, Swingin’ Utters, Strung Out et NOFX, avaient une heure pour gâter leurs fans. Ils ont mis la table avec «After You My Friend», pièce inaugurale de Let’s Talk About Feelings, avant d’enchaîner avec «Island of Shame».
Joey Cape, avec ses grosses lunettes à monture noire qui lui donnait un look geek, a annoncé au public qu’ils allaient jouer dans son intégralité l’album Trashed au Métropolis, donc avis à ceux qui n’ont rien au programme ce soir! Sur cette lancée, Lagwagon a offert «Lazy», avant de remonter dans le temps avec «Violins», «Sleep», «Sick», «Stockin’ the Neighbors», «Coffee And Cigarettes» et plusieurs autres.
L’énergie était au rendez-vous, les festivaliers s’en donnaient à cœur joie à coup de trash et de bodysurfing, et le guitariste Chris Flippin a même craché en l’air et reçu son crachat en pleine joue! D’une pichenette, c’était réglé, sauf qu’il pensait probablement que son geste était passé inaperçu… hélas! Cape a ensuite emprunté sa guitare pour gratter le couplet de «Alien 8», avant d’enchaîner avec «Making Friends», «May 16» et «Razor Burn».
MESHUGGAH
L’attente était énorme pour le légendaire groupe suédois Meshuggah, qui est arrivé sur scène sous les acclamations d’une foule en délire. L’aura autour des musiciens était vraiment extraordinaire, les festivaliers réagissant démesurément au grabuge «monumentalement» apocalyptique de la formation extreme métal.
Malgré le micro du chanteur qui ne semblait pas bien fonctionner en début de concert, Meshuggah a livré une performance technique sans faille et digne de ce nom. Des pièces comme «Rational Gaze» et «obZen» vont à un rythme effréné et sont de véritables mutilations sonores. Le public, conquis depuis le tout début, semblait devenir de plus en plus fou au fur et à mesure que le concert progressait.
Meshuggah est un peu comme un train de l’apocalypse allant à vive allure qui ne peut s’arrêter. La légion d’admirateurs a vibré au niveau des décibels qui explosaient dans les ténèbres. Les cœurs sensibles se sont assurément abstenus devant cette prestation qui ne manquait pas d’intensité!
LOFOFORA
Il y avait une foule un peu plus clairsemée du côté des scènes secondaires, particulièrement celle appelée l’Apocalypse, où jouait la formation Lofofora en fin de journée.
«Comment ça va HEAVY MONTRÉAL bordel?», a lancé le chanteur Reuno Wangermez, qui n’a pas cessé de faire ses gros yeux exorbités pour se donner plus d’attitude, mimique qu’il agrémentait d’une bonne dose de sourires déments. De bonne humeur, avec sa voix rauque, il a offert aux côtés de ses comparses de nouveaux et vieux titres de Lofofora, comme «Notre terre», «Pornolitique», «L’œuf», «Le fond et la forme» et «Contre les murs», notamment.
Dans l’ensemble, le son était solide et pesant, on comprenait certes difficilement le paroles, mais Lofofora a livré une belle prestation, livrant des morceaux «du siècle dernier» pour reprendre les mots du chanteur, comme «Envie de tuer», qui figure sur leur deuxième opus, intitulé peuh!