HEAVY MONTRÉAL, jour 1 | Korn, Alexisonfire, Neurosis, Arch Enemy, Anonymus et bien plus

STRUNG OUT

La formation de punk californienne Strung Out a toujours présenté un son soigné sur album, mais il faut admettre qu’hier ils n’ont pas offert la meilleure prestation de leur carrière.

En regard de ce qu’ils ont joué comme pièces, Jason Cruz et sa bande ont misé sur leur répertoire plus «heavy» pour entrer dans les bonnes grâces de la foule, mais ils auraient davantage eu intérêt à piger dans leurs succès et ainsi éviter de s’époumoner; le résultat global n’était pas parfait, mais le talent des guitaristes Jake Kiley (qui a surpris avec ses cheveux et son pinch vert fluo) et Rob Ramos est toujours égal.

«It’s good to be back», s’est exclamé le chanteur de la formation avec un sourire en coin, remarquant au passage l’odeur de bière et de weed qui régnait au parterre. Ainsi, les chansons «Exhumation of Virginia Madison», «Radio Suicide» et «In Harm’s Way» (qu’ils ont coupé à la mi-parcours avec «Beat It» de Michael Jackson!) auront été les mieux reçues, mais le moment le plus touchant demeure leur reprise de «Soulmate» de No Use For A Name, en hommage au défunt Tony Sly.

ARCH ENEMY

À en juger la réception généreuse de la foule, tout porte à croire que plusieurs attendaient impatiemment la prestation d’Arch Enemy. Ici, on a eu droit à un death métal spectaculairement exécuté par les musiciens provenant de Suède. Impossible de passer sous silence la présence de la chanteuse canadienne Alissa White-Gluz, qui doit se retrouver parmi les fantasmes de plusieurs métalleux, car ses mouvements semblaient scrutés à la loupe par les nombreux admirateurs.

Musicalement, Arch Enemy représente exactement ce à quoi on s’attend d’un festival métal: ce curieux sentiment de se faire frapper constamment sur la tête et d’en redemander! Et, malgré le sérieux évident des compositions (des titres comme «War Eternal» ou «My Apocalypse» ne mentent pas), l’ambiance générale était hyper agréable. Beaucoup de solos et beaucoup de cris. Cette prestation était dure à suivre…

EXTREME

Non seulement la barre était élevée après la performance d’Arch Enemy, mais le fait que ce soit le groupe hard rock des années 1980 Extreme qui assurait la relève n’a pas aidé le déroulement du festival.

Qui est fan d’Extreme en 2015? Pas énormément de personnes, si l’on constate la maigre foule qu’il y avait pour les accueillir. Le chanteur Gary Cherone est bien entendu arrivé tel un showman en se prenant régulièrement l’entre-jambes, cliché des eighties oblige. On a eu donc droit à du hair métal (ou du cock rock), ce qui est, on l’imagine, correct pour ceux et celles qui désiraient se sentir nostalgiques. «It’s A Monster» et «Play With Me» ont mis en valeur les prouesses du guitariste Nuno Bettencourt.

La question sur les lèvres de tout le monde était sans doute: vont-ils jouer «More Than Words»? La réponse est évidemment oui, ce qui signifie que nous avons eu droit à la première ballade de la journée! Le groupe est par la suite revenu à sa programmation régulière avec «Get the Funk Out», qui a clôturé le tout.