SortiesFestivals
Crédit photo : Charline Provost
THE FLATLINERS
Le groupe punk canadien The Flatliners avait la tâche toujours ingrate de se produire en premier, alors que le peu de festivaliers présents ne semblait pas encore tout à fait réveillé. Cela étant dit, il s’agissait tout de même d’un bon choix pour débuter HEAVY MONTRÉAL, car le punk rock des Flatliners n’est pas trop lourd. Ainsi, ils ont enchaîné quelques pièces de leur album Dead Language telles que «Sew My Mouth Shut» et «Resuscitation Of the Year».
On doit donner du crédit au chanteur Chris Cresswell, qui tentait très fort de faire monter l’énergie en ce vendredi après-midi plutôt calme. Il faut croire qu’il y avait des résultats: plus le concert avançait, et plus les pièces avaient du punch. Le groupe se prépare sans doute à un plus gros party samedi, alors qu’ils seront au Métropolis pour souligner le 25e anniversaire de Fat Wreck Chords. Un début tout à fait correct.
ANONYMUS
Ces amis de Mononc’ Serge, Grimskunk et B.A.R.F. avaient le bonheur d’inaugurer, après la prestation des punkers de Flatliners, le début des festivités avec un concert de trois quarts d’heure qui a passé à la vitesse du son.
«Montréal, j’veux voir votre poing dans les airs», a lancé Oscar Souto, visiblement heureux d’être au sein de la programmation du festival. Et il y a de quoi puisque Anonymus a travaillé fort pour que leur nouveau et septième album studio, intitulé Envers et contre tous, sorte en magasin et sur iTunes le 7 août, date de leur spectacle à HEAVY MONTRÉAL. Pas piqué des vers, le chanteur a incité les festivaliers, après avoir offert la récente «Décrisse», a gueulé un gros «tabarnak» aux habitants de St-Lambert, à quelques 2 kilomètres de là, qu’il a qualifiés de «pas de vie» et de «pépères».
Il n’y a pas à dire: les guitares agressives d’Anonymus déménagent et après 26 ans d’existence le groupe s’est fait la main pas à peu près. «J’ai juste une chose à dire, ostie que vous êtes malades!»
BROTHERS OF THE SONIC CLOTH
Direction la scène de l’Apocalypse pour y trouver le groupe de Seattle Brothers Of the Sonic Cloth, qui possède un son aussi massif que son chanteur Tad Doyle. Le groupe vise un métal pesant et très monolithique, dans la grande tradition de Black Sabbath.
Le public semblait tout d’abord curieux, mais a semblé y trouver définitivement son compte si on se fie au nombre de signes devil qu’on a pu apercevoir parmi la foule. Ça, c’est toujours bon signe. Les chansons possèdent de bonnes progressions, passant souvent d’un style lent axé sur le riff de basse à des guitares plus agressives et sans répit.
Le groupe y est aussi allé de quelques pièces instrumentales tirées de son album homonyme paru cette année. Et lorsque Doyle a présenté une nouvelle chanson en mentionnant «It’s about to get heavier», on l’a cru sur parole. Une belle réussite!