Giorgio Moroder à L'Église St-Jean-Baptiste de Montréal – Bible urbaine

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Giorgio Moroder à L’Église St-Jean-Baptiste de Montréal

Giorgio Moroder à L’Église St-Jean-Baptiste de Montréal

De Giorgio à Moroder

Publié le 21 septembre 2015 par Morgane De Capèle

Crédit photo : Ashutosh Gupta

Vendredi soir, il a fallu faire un choix crucial entre Giorgio Moroder et Motörhead.

Après avoir bien pesé le pour et le contre pour les deux options, j’en suis arrivée à la conclusion que ce pauvre Lemmy était bien mal en point pour assurer un tel show et qu’après tout on était vendredi, et vendredi c’est synonyme de party.

Ce soir-là, le Prêtre de l’Église St-Jean-Baptiste avait cédé sa place derrière l’autel à Giorgio Moroder, saint patron disco de l’électro. Moustache bien nette et casque vissé sur les oreilles, Moroder appuie sur Play et lance la fête, bras en l’air, sourire jusqu’aux oreilles. L’assistance a les yeux rivés sur lui, comme des petits enfants écoutant leur grand-père leur lire une histoire; il y a du respect et de la gratitude envers cet homme qui a signé bon nombre des plus grands hits des dernières décennies.

«Love to Love You Baby», «What a Feeling», «Right Here Right Know», «Hot Stuff»la BO de Midnight Express… il balaie cette chère décennie 70. À l’écoute de ce qui se passe, je me fais la réflexion que tous ces morceaux sacrés intègrent inévitablement les playlists d’une soirée dansante qui se respecte, celle-ci aurait pu donc en être une autre, à un autre endroit à un autre moment, à la différence ici que l’artisan de ce qui nous fait bouger, c’est lui.

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Du groove pour le DJ set de Moroder, et forcément là-dedans une bonne dose de kitsch accentuée par des effets lumières étrangement choisis (du rose et du vert?!?) On ne se cachera pas qu’il est compliqué de faire la fête dans une église, plusieurs cas de figure s’offraient aux fêtards: danser agglutinés dans l’allée principale, danser bloqués entre deux bancs avec rappel à l’ordre si l’idée de prendre de la hauteur était trop forte, s’abreuver dans le sous-sol à gauche de la scène au bout du couloir à droite (donc loin) dans une pièce blafarde et sans musique, puis revenir et recommencer. Bref, des conditions moyennement optimisées.

Ce DJ set de M. Moroder avait une belle valeur sentimentale. On a vu ce soir-là un homme qui a écrit les grandes lignes du livre de la dance music. De Giorgio à Moroder, on a vu aussi un homme qui veut rester à l’affût de la pop music actuelle, ce qui donne parfois à la soirée des allures de Beach Club, voilà pourquoi on aurait aimé qu’il fouille davantage dans les recoins de sa carrière pour nous servir ses meilleurs plats.

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