Capital Cities au Théâtre Corona Virgin Mobile

Ryan Merchant et Sebu Simonian, les deux membres fondateurs du groupe, étaient bien accompagnés pour leur tournée, martelant la scène du Théâtre Corona aux côtés de leurs trois musiciens avec aplomb et dynamisme. Définitivement, c’est cet échalas de trompettiste qui a volé la vedette, y allant de francs solos à s’en gonfler les joues, notamment durant «Kangaroo Court», où il a rayonné, et la finale de «I Sold My Bed, But Not My Stereo», qu’il a clôturée en beauté. Ce fut réellement une valeur ajoutée et l’apport de la trompette donnait tout son sens aux mélodies éclectiques des Capital Cities.

Parlant d’éclectisme, la foule l’était d’autant plus, de nombreux jeunes et moins jeunes s’étant donné rendez-vous pour voir le groupe en chair et en os. Mais là réside la force de ce jeune groupe originaire de Los Angeles: celui de rallier un public diversifié avec ses mélodies rock, dance, pop et jazz qui peuvent plaire à tous. Ainsi, le public fut autant ravi que le groupe, qui n’a pas pu s’empêcher de remercier les Montréalais vers les trois quarts du spectacle, les forçant à revenir sur scène en scandant haut et fort la fameuse ritournelle «Oh hey, oh hey oh hey oh hey! Oh hey, oh hey!» pour qu’ils reviennent jouer quelques pièces supplémentaires.

Ils ont d’ailleurs joué presque en totalité leur album In a Tidal Wave of Mystery, oubliant exprès le titre «Chasing You» qu’ils ont écarté, pour se concentrer sur une ouverture tout en douceur avec «Tell Me How To Live», suivi de «Chartreuse» et «Origami». Évidemment, c’est «I Sold My Bed, But Not My Stereo», «Safe And Sound» et «Patience Gets Us Nowhere Fast» qui ont provoqué le plus de vagues, sans oublier cette folle reprise de «Safe And Sound» de Cash Cash qu’ils ont offert à la toute fin, invitant la foule à se dévêtir pour faire tournoyer dans les airs un bout de vêtement.

Décidément de vraies bêtes de scène ces Capital Cities, et en plus ils ont été généreux, offrant même à l’intérieur de ces 70 minutes de musique non stop de célèbres reprises remixées à leur sauce électro-dance, notamment l’extrait «Remember the Time» de Michael Jackson, «Stayin’ Alive» des Bee Gees, «Nothing Compares 2 U» de The Family et «Holiday» de Madonna. Pour les fans de Chromeo et DVAS. Consultez leur site Web au http://capitalcitiesmusic.com.

Cherub

Tout de suite après Night Terrors of 1927, un petit bijou de quintette indie-pop de Los Angeles, dont la musique fait parfois penser à X Ambassadors mais en plus dynamique, c’est le tandem Cherub, de Nashville, dans le Tennessee, qui est venu laisser sa marque avec ses mélodies électro-pop-rock-funk-dance parfois hyper rythmées, parfois un peu brouillons. Ils ont heureusement concentré leurs énergies à jouer les titres de leur plus récent opus, Year of the Caprese, dont «Disco Shit», «Chocolate Strawberries», «Doses & Mimosas» et «XOXO». Mais c’est définitivement le tube «Feel So Close» de Calvin Harris qui a suscité les plus vives réactions du public, qui s’est mis à sauter dans les airs au rythme endiablé de la pièce. En somme, ce fut une prestation énergique mais qui manquait çà et là de fil conducteur. À découvrir tout de même au http://cherublamusica.com/home.