Les hauts et les bas de Kandle Osborne – Bible urbaine

Musique

Les hauts et les bas de Kandle Osborne

Les hauts et les bas de Kandle Osborne

L'heure est au bilan

Publié le 4 août 2015 par Francis Baumans

Crédit photo : Francis Baumans

Un peu plus d'un an après la parution de son premier album In Flames, l'heure est en quelque sorte au bilan pour Kandle Osborne. Bible urbaine est donc allé passer une journée avec elle à l'occasion de son concert au Festival Diapason de Laval, le 10 juillet dernier, question de faire le point sur sa dernière année.

LE 29 SEPTEMBRE DERNIER, malgré un sérieux mal de tête, Kandle Osborne se présentait au Divan Orange pour assister au dévoilement des nominations en vue de l’édition 2014 du GAMIQ. Avec une mention dans la catégorie «Album folk de l’année» pour In Flames, son premier album paru plus tôt au printemps chez Dare To Care Records, l’équipe des relations de presse de l’artiste souhaitait vraisemblablement profiter de l’occasion pour lui décrocher quelques entrevues. Il y avait, après tout, la promotion d’un important concert à mousser, alors qu’après plusieurs mois passés loin des scènes de la métropole, la jeune femme devait enfin retrouver son public deux semaines plus tard dans le cadre d’un concert au désormais défunt Cabaret du Mile-End.

Après une interminable attente durant laquelle Osborne semblait de plus en plus mal en point, le dévoilement des nominations débuta finalement. En l’espace d’environ une heure, les artistes furent nommés, les partenaires salués et remerciés, puis assez rapidement, le bar se vida et tout le monde rentra à la maison. Des quelques journalistes présents sur les lieux, aucun d’entre eux n’avait même cherché à entamer la conversation. On aurait alors facilement pu comprendre que la jeune femme de 24 ans reparte de l’évènement avec une certaine amertume, et pourtant il n’en était rien. «Ça fait partie du métier.» Voilà à peu près tout ce qu’elle en pensait.

Depuis la parution de son premier EP en 2012, ce métier-là, justement, Kandle Osborne lui a tout donné. Elle a quitté sa Colombie-Britannique natale pour lui, s’est installée dans une ville où elle ne connaissait presque personne pour lui, et a surtout dû gratter le fond de sa tirelire à plusieurs reprises pour lui. Au début, elle s’était évidemment imaginé que les choses se passeraient différemment: «Même si je suis venue m’installer au Québec, je m’attendais quand même à faire mieux dans le reste du pays», explique-t-elle aujourd’hui. «Sauf que je me suis séparée de mon gérant environ au même moment où l’album sortait, et c’est là que les choses se sont un peu compliquées…»

NEUF MOIS PLUS TARD, Kandle et son groupe The Krooks s’apprêtent à donner un dernier concert dans la province avant de repartir en tournée à travers le Canada. Un concert auquel un gérant potentiel de Toronto est justement censé assister. «Je suis un peu nerveuse pour ce soir», admet la chanteuse en se laissant tomber sur le sofa. Dans son appartement du quartier Villeray, l’album Cold Facts de Sixto Rodriguez joue à plein volume depuis la pièce voisine. «Surtout qu’on monte sur scène dans deux heures et que je ne sais toujours pas si mon moniteur fonctionne», m’explique-t-elle en faisant référence à certains problèmes techniques rencontrés durant la balance de son. «Mais bon, j’imagine que ça va aller. Et puis sinon, j’ai toujours ce gars-là pour me remonter le moral.»

Allongé sur le tapis du salon, un gros chien au poil orangé que la chanteuse me présente comme étant un ami de la famille lui envoie des regards presque amoureux, comme s’il essayait de la rassurer. «C’est le chien d’un couple d’amis à mon père. Ils habitent à Montréal et j’aime bien faire du puppysitting pour eux quand je suis en ville. Sawyer, je le connais depuis qu’il est chiot. C’est même moi qui a choisi son nom». Avec sa famille en Colombie-Britannique et son ami de cœur à Toronto, on imagine assez bien l’effet que puisse avoir un visage aussi familier sur la chanteuse. «Ça aide à faire passer le mal du pays, disons.»

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