«Les albums sacrés»: «Apologies to the Queen Mary» de Wolf Parade – Bible urbaine

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«Les albums sacrés»: «Apologies to the Queen Mary» de Wolf Parade

«Les albums sacrés»: «Apologies to the Queen Mary» de Wolf Parade

Deux forces qui s'agitent

Publié le 17 mars 2016 par Mathieu St-Hilaire

Crédit photo : Michael Doerksen et www.facebook.com/WolfParadeMusic

Lorsque Wolf Parade arrive sur la carte en 2005, le merveilleux monde indie est en pleine éclosion: Arcade Fire fait un tabac partout avec des chansons à grand déploiement, Franz Ferdinand fait vibrer les planchers de danse avec des chansons pop ultra-contagieuses et Bloc Party prend d’assaut l’univers musical avec un album post-punk tranchant. À côté de ces géants, le quatuor de Montréal Wolf Parade n’a rien de bien glamour. Même l’auteur de ces lignes n’est guère impressionné lors d’un concert où le groupe fait la première partie de la bande à Win Butler au Théâtre Corona début 2005. Par contre, Isaac Brock, du mythique groupe Modest Mouse, décide de faire confiance à son pif et de les prendre sous son aile pour la réalisation d’un album qui deviendra Apologies to the Queen Mary. Encore aujourd’hui, le résultat est exceptionnel.

Comme plusieurs excellents groupes, Wolf Parade a la chance de compter sur deux grandes forces créatrices diamétralement opposées. D’un côté, Dan Boeckner a tout du rock n’ roller classique: voix rauque, grande silhouette maigrichonne, énergie débordante et guitariste volubile. Il est le genre de type avec qui l’on veut parler dans les partys. De l’autre côté, Spencer Krug a tout du geek que l’on sous-estime: peu bavard, toujours en retrait sur le côté de la scène, allure anti-spectaculaire et claviériste low profile. Il est le genre de type qui quitte avant même que le party ne soit commencé. Pourtant, le mariage des deux univers et le clash entre les deux personnalités créent une chimie quasi parfaite sur disque.

Le tout débute avec «You Are A Runner And I Am My Father’s Son», complètement déstabilisante, avec son style un peu décalé et la voix hyper anxieuse de Krug. Le contraste entre les deux artistes frappe dès la pièce suivante, alors que Boeckner enchaîne avec «Modern World», dont les arrangements acoustiques font songer un instant à Modest Mouse. «Modern World I’m not pleased to meet you / You just bring me down», remarque Boeckner. Après cinq minutes de musique, impossible de savoir si ce qui s’en vient sera génial ou catastrophique.

L'événement en photos

Par Michael Doerksen et www.facebook.com/WolfParadeMusic

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