Entrevue avec Romain Descampe du groupe belge Puggy – Bible urbaine

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Entrevue avec Romain Descampe du groupe belge Puggy

Entrevue avec Romain Descampe du groupe belge Puggy

Le trio sera de passage au Festival d’été de Québec cet été

Publié le 21 avril 2016 par Isabelle Lareau

Crédit photo : Universal Music France

Quelques jours avant la parution de Colours, son quatrième album studio, le groupe belge Puggy est fébrile, mais excité surtout. Et pour cause; après 15 mois de travail et une nouvelle approche, la formation semble très fière de ce nouveau disque qui sera lancé ce vendredi 22 avril. Bible urbaine s’est entretenu avec le bassiste Romain Descampe, qui a nous parlé de la conception de ce nouvel opus ainsi que de la tournée à venir.

La formation n’est pas très connue au Québec, mais cela risque de changer avec son passage au Festival d’été de Québec les 12 et 13 juillet prochains. Puggy, qui a vu le jour en 2005 à Bruxelles, comprend le chanteur, claviériste et guitariste Matthew Irons, le bassiste Romain Descampe et le batteur Egil «Ziggy» Franzén. Offrant une musique qui tombe sous le spectre du rock indie, le groupe favorise autant la guitare acoustique que le clavier. Les sonorités sont donc très organiques et électros à la fois, créant ainsi un univers où se côtoient douceur et rythmes.

Rejoint au bout du fil, Romain semblait de très bonne humeur. Le groupe complète une série de cinq concerts à La Maroquinerie de Paris. Le spectacle, qui est un mélange d’anciennes chansons et de nouvelles pièces, est un succès. Il est ravi de constater que le public est particulièrement réceptif: «Nous avons reçu de très bons échos. Un très bel accueil. Les gens chantent même le chorus de «Colours» (nouvelle chanson, tirée de l’album du même nom), ils connaissent déjà le refrain!»

Pour ce nouveau disque, le trio a adopté une nouvelle approche. Les musiciens ont d’abord travaillé chacun de leur côté et ont échangé, grâce à un dossier partagé, le fruit de leurs efforts avant de se réunir en studio pour enregistrer les voix et faire les arrangements. Pour la réalisation, ils ont fait appel à David Kosten, que l’on connaît, entre autres, pour ses collaborations avec Marina and The Diamonds, Joseph Arthur, Everything Everything et Bat For Lashes. Le groupe, qui affectionne particulièrement ces deux dernières formations, était enchanté de travailler avec Kosten. De plus, ce fût une expérience des plus enrichissantes; ce dernier les a encouragés à prendre part à la production de l’offrande. Romain croit que cela a permis au trio de se renouveler, ce qui, à ses yeux, n’est pas toujours facile après plus de dix ans d’existence.

Puggy-Bible-urbaine-portrait2-Crédit-Boldatwork

Ce changement dans la façon de procéder a notamment permis au groupe «d’aérer» sa musique, d’y infuser fraîcheur et diversité. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a nommé le disque Colours: «chaque morceau est différent et a sa propre personnalité». Le bassiste croit également que Kosten les a aidés à faire preuve d’une plus grande perspective par rapport à l’album. Celui-ci est beaucoup plus linéaire sur le plan des paroles que les parutions précédentes. Auparavant, il y avait un deuxième degré, tandis que sur Colours, «c’est moins décalé entre la musique et les paroles».

L’inspiration de ce quatrième disque provient également de leur environnement, puisque le groupe a vu le jour à Bruxelles; la capitale a sans aucun doute exercé une influence sur leur musique. Ils ont écrit les textes chacun de leur côté et ont décidé, après coup, de garder les meilleures paroles. C’est le cas de «Lonely Town»; la mélodie a été créée avant les paroles, et ces dernières constituent «un puzzle de mots, pour faire ressortir une ambiance (de la ville de Bruxelles)».

Bible urbaine a demandé à Romain si le trio prévoyait quelques surprises pour les spectacles qu’il donnera dans le cadre au Festival d’été de Québec, en juillet prochain. Faisant preuve d’humour, il s’exclame: «On sera la surprise, personne ne nous connaît!» Il espère que cette première introduction (le groupe n’a jamais joué au Canada) auprès du public québécois sera concluante, car le trio aimerait bien faire une tournée dans la belle province.

Ce désir de jouer devant de nouveaux spectateurs s’inscrit également à l’occasion de ce que Puggy souhaite accomplir en tant que groupe: «On réalise notre rêve petit à petit. Nous n’avons pas eu un succès fulgurant, mais nous avons joué devant 8 000 personnes en Belgique et nous jouerons à l’Olympia de Paris», dit-il, visiblement heureux. La formation apprécie le fait de pouvoir voyager et faire de nouvelles rencontres grâce à ses tournées et espère avoir l’occasion de «poursuivre dans cette voie et de visiter d’autres endroits, comme le Canada et le Japon».

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