MusiqueDans la peau de
Crédit photo : Étienne Boisvert et www.bearsoflegend.com/photos
3. Vous êtes sept membres à vous partager la scène et la route lorsque vous êtes en tournée. Avez-vous une ou plusieurs anecdotes drôles ou moins drôles à nous partager?
«Je crois que le moment le plus cocasse s’est produit à Sherbrooke en mai dernier lors de notre lancement d’album au Théâtre Granada. Guillaume, notre guitariste, avait invité son père à assister au spectacle et lui réservait un hommage touchant.
Pendant près de 10 minutes, Guillaume louangeait son père, le remerciait de tout ce qu’il avait fait pour lui dans sa vie et le félicitait pour sa récente retraite. Il l’a même invité à monter sur scène pour lui offrir un cadeau spécial, sûrement le plus important de sa vie. Un cadeau qui allait couronner de manière grandiose cette nouvelle étape et mettre en valeur tout l’amour que Guillaume portait pour son père.
D’un air plutôt fier, il a quitté la scène un instant pour revenir avec LE cadeau tant attendu pour son père. Lui tendant la main, il lui a offert un sac de chips au vinaigre et un diet pepsi.
On ne s’y attendait tellement pas. C’était totalement absurde. J’en ai braillé de rire. Fallait être là!»
4. Le vendredi 3 juillet prochain, dans le cadre du Festival international de Jazz de Montréal, vous serez en concert à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Comment décririez-vous un concert de Bears of Legend? Faites-nous saliver!
«Notre spectacle raconte l’histoire de 7 personnages vivant en mer. Il leur arrive toutes sortes d’évènements, des plus tragiques aux plus loufoques, en passant par des rencontres marquantes. Chaque chanson est donc liée à un conte abrégé qui agit un peu comme un préambule au texte de cette dernière.
On vogue entre eaux troubles, grands vents et zénitude en revivant des naissances, des brisures, des questionnements, des états d’âmes, des débuts, des fins et des renaissances à travers les personnages. On comprend assez rapidement que les histoires se sont bel et bien déroulées, mais qu’il s’agit plutôt de notre perception, vue de l’intérieur, qui est racontée. C’est un peu débile, mais ça fait du bien.
On réserve aussi des moments plus intimes et plus ludiques avec le public en présentant quelques chansons en version acoustique, et on ne fait aucun compromis sur le nombre d’instruments sur scène. Violoncelle, accordéon, ukulélé, banjo, piano, contrebasse, batterie et plus dans une musique progressive, épique et plutôt intense. Honnêtement, il faut y être pour comprendre. Vu de l’extérieur, on dirait une secte. Venez donc!»
5. En définitive, quels sont vos projets, les plus fous de préférence, à venir pour Bears of Legend en 2015?
«Nous sommes reconnus pour être fous, oui, mais surtout «terre à terre». Je vous avouerai que nos projets sont davantage en lien avec les voyages à l’outremer. Il y a énormément d’intérêt pour l’Europe et nous aimerions bien aller y mettre les pieds quand nous serons prêts. Aussi, j’espère avoir l’occasion de monter une version complètement acoustique de notre spectacle afin de le présenter dans des contextes originaux, comme à nos débuts.»