MusiqueDans la peau de
Crédit photo : Étienne Boisvert et www.bearsoflegend.com/photos
1. D’où vous est venue l’idée d’appeler votre groupe Bears of Legend? Parlez-nous de vos inspirations et de ce qui vous fait vibrer dans la musique, on aimerait vous connaître un peu plus!
«En fait, tout le concept autour du band est vivement inspiré de la culture autochtone, et surtout des contes, des légendes et des nombreux textes qui sont parvenus à traverser le temps jusqu’à nous. Il y a, dans leur façon d’écrire, une simplicité parfois déstabilisante qui nous ramène à une poésie vraie et pure. Un peu comme lorsqu’on lit les phrases bourrées de sens d’un enfant encore naïf. On se sent rapidement plongé dans une agréable introspection. Parfois le sourire aux lèvres, parfois la larme à l’œil.
Sans avoir la prétention d’écrire de manière aussi véridique, on remarque assez facilement, dans les paroles, ma tendance maladive à comparer l’Homme à des éléments de la nature et à mélanger introspection, enjeux environnementaux et morales déguisées. Surtout sur notre premier disque, Good Morning, Motherland. Le tout avec une simplicité obligée qui, vraiment, m’a fait du bien. C’est toutefois dans la mythologie autochtone que l’ours se pointe le bout du nez et m’a fait réaliser que sa symbolique décrivait presque parfaitement mes réelles motivations à écrire.
Dans les contes autochtones et dans leur mythologie, on associe souvent l’ours à l’introspection, à l’auto-observation et à un recul par rapport à soi-même. Un peu à l’image de l’ours, lui-même, qui se retire dans sa grotte en hiver pour digérer tout ce qu’il a vécu pendant l’année. On parle aussi d’une symbolique de sagesse, de liberté et de force. Les «ours légendaires», Bears of Legend, sont donc en quelque sorte des représentations symboliques de nous-mêmes, des conceptions plus ou moins distorsionnées de qui nous sommes vraiment.
Avouez que, pour un gars qui a remisé ses diplômes en psychologie et en psychoéducation, je suis quand même en shape!»
2. Si vous aviez le choix d’adapter à la sauce Bears of Legend trois grands classiques de la chanson québécoise, quels seraient-ils et pourquoi?
- Daniel Lavoie – «Ils s’aiment»
- Alexandre Désilets – «L’éphémère»
- Salomé Leclerc – «Garde-moi collée»
«La mélancolie et les mélodies de voix originales de ces chansons seraient vraiment trippantes à arranger à notre image. En même temps, je les trouve tellement parfaites ainsi que j’aurais peur d’y toucher.»