«L’entrevue éclair avec…» Sophie Allard, autrice qui dédie son nouveau livre à l'amour canin – Bible urbaine

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«L’entrevue éclair avec…» Sophie Allard, autrice qui dédie son nouveau livre à l’amour canin

«L’entrevue éclair avec…» Sophie Allard, autrice qui dédie son nouveau livre à l’amour canin

«Je suis animée par le désir de rencontres signifiantes»

Publié le 25 mars 2021 par Mathilde Recly

Crédit photo : Chantal Levesque

Dans le cadre de «L’entrevue éclair avec…», Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur sa personne, sur son parcours professionnel, ses inspirations, et bien sûr l’œuvre qu’il révèle au grand public. Aujourd'hui, nous avons jasé avec l'autrice Sophie Allard, qui vient tout juste de dévoiler son essai Ces chiens qui font du bien aux Éditions La Presse. Allez, laissez-vous impressionner, laissez-vous toucher par ces chouettes anecdotes en lien avec nos canidés préférés!

Sophie, tu as été journaliste pendant 20 ans à La Presse, et tu es à présent rédactrice indépendante et autrice de deux livres. On est curieux de savoir: d’où t’est venue la passion pour l’écriture, en fait?

«J’ai toujours eu cet amour des mots, de la lecture. J’ai grandi entourée de livres, de magazines et de journaux. Petite, la lecture au coucher était sacrée, tout comme les sorties à la bibliothèque en famille. Ma mère était une lectrice boulimique, elle l’est encore aujourd’hui! Je suis passionnée des mots, oui, mais tout aussi animée par le désir de rencontres signifiantes.»

«À l’âge de 12 ou 13 ans, je souhaitais déjà devenir journaliste. Adolescente, je lisais religieusement les chroniques de Pierre Foglia. Il était mon idole. J’aime raconter le vécu des gens, plonger dans des univers qui me seraient autrement inconnus, recevoir les confidences touchantes de personnes et pouvoir traduire par écrit leur réalité et leurs émotions. C’est ce que j’ai fait à titre de journaliste, et c’est ce que je fais aujourd’hui à titre d’autrice et de rédactrice.»

Ce 4 mars, ton livre Ces chiens qui font du bien est paru aux Éditions La Presse. Tu y mets en avant le lien fort qui unit le chien à l’humain, en plus de raconter des anecdotes parfois drôles, parfois touchantes en lien avec cet animal! Qu’est-ce qui t’a donné envie de pousser tes recherches et de consacrer tout un ouvrage au meilleur ami de l’homme?

«L’idée de ce livre a germé doucement dans ma tête alors que je vivais des moments personnels difficiles au printemps 2019. J’étais en arrêt de travail pour un burnout. Recroquevillée sur mon sofa, je n’avais plus envie de rien, je n’avais plus aucune énergie. Mon chien Willie était là, à mes côtés, toujours présent. Il posait son museau sur ma cuisse quand je pleurais. Il me collait, me donnait des coups de museau, insistant pour que je le flatte. Il me forçait à sortir prendre l’air frais, à marcher.»

«En remontant la pente, l’idée m’est venue d’écrire des histoires vraies mettant de l’avant cette relation spéciale qui peut se développer entre un humain et un chien. Ce projet est venu raviver ma passion, que je croyais disparue, pour l’écriture et le journalisme. J’ai commencé à faire des recherches dans le but de trouver des histoires originales, touchantes et fascinantes. J’ai sélectionné des parcours diversifiés qui témoignent de ce lien privilégié avec les canidés. J’ai ainsi eu le privilège de faire de superbes rencontres. Je remercie toutes les personnes qui ont accepté de partager un bout de leur vie avec moi, avec les lecteurs et lectrices.»

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Est-ce que tu voudrais justement nous parler d’un fait étonnant – ou d’une histoire émouvante – en lien avec les chiens, qui t’a particulièrement marquée lorsque tu as réuni le matériel nécessaire à l’élaboration de ce livre? 

«Chacune des histoires sélectionnées pour ce livre m’a marquée d’une façon ou d’une autre. J’ai été touchée par le parcours de Sébastien, qui a vécu la toxicomanie et l’itinérance avec sa chienne La-La, et qui se tourne aujourd’hui vers une vie plus stable aux côtés de sa compagne à quatre pattes. J’ai été surprise de l’existence au Québec de chiens gardiens de troupeaux, fidèles alliés des bergers, qui passent la belle saison dans les pâturages avec brebis et agneaux, les protégeant des prédateurs.»

«L’histoire qui m’a le plus bouleversée est sans contredit celle de Youssef, un garçon de 10 ans décédé d’un cancer foudroyant, et de son chien Rocco. Son souhait depuis toujours était d’adopter un husky aux yeux bleus. Il a réalisé son rêve quelques mois avant sa mort. Son chien est venu adoucir sa fin de vie que je raconte dans le livre. Il a créé des moments de bonheur et provoqué des éclats de rire dans la maison de cette famille éprouvée.»

Et alors, dans quel contexte t’es-tu retrouvée à collaborer avec la photographe Chantal Levesque, dont les nombreux clichés accompagnent tes textes? On aimerait aussi savoir ce que tu apprécies particulièrement dans sa façon de capter les expressions de nos précieuses «boules de poils»!

«Quand j’ai proposé mon projet aux Éditions La Presse, je voyais déjà ce livre à la fois comme un recueil de récits et comme un beau livre. C’était important pour moi de pouvoir illustrer la beauté de ces relations et de montrer la belle bouille de ces chiens en vedette!»

«J’ai approché Chantal Levesque, que je ne connaissais pas mais dont j’avais vu le travail. J’appréciais son sens artistique ainsi que le dynamisme et le mouvement dans ses photos. À l’issue d’une première rencontre dans un café du Vieux-Montréal, elle a accepté de me suivre dans cette aventure. Amoureuse des animaux, elle a une sensibilité qui lui permet de saisir l’intensité du regard de nos bêtes, mais avant tout de traduire en images la force du lien émotif entre l’humain et le chien. On a fait une super équipe!»

On jase, là! Pour un prochain projet d’écriture, de quel sujet aimerais-tu traiter et pourquoi?

«J’ai quelques projets en développement sur la table, et encore beaucoup plus dans ma tête!»

«Ce qui m’anime avant tout, ce sont les récits de vie et les témoignages, ainsi que les documentaires. Et récemment, je me suis donné le droit d’oser écrire de la fiction. Malgré les doutes et les difficultés, je me suis laissé prendre au jeu: j’adore! Je termine l’écriture d’un premier roman jeunesse, que j’ai pensé en collaboration avec ma fille Clémence, 10 ans. Avec grande fébrilité, je songe à le proposer à une maison d’édition prochainement. On croise les doigts!»

Pour lire nos précédents articles «L’entrevue éclair avec» et faire le plein de découvertes, consultez le labibleurbaine.com/nos-series/lentrevue-eclair-avec.

*Cet article a été produit en collaboration avec Les Éditions La Presse.

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