Cinéma
Crédit photo : Image tirée du film «The Sisters Brothers» (Annapurna Pictures)
Thunder Road de Jim Cummings
La surprise du festival! Thunder Road a su faire parler de lui dès les instants où la programmation complète est tombée. Le projet a débuté en 2016, lorsque son auteur, réalisateur, monteur et interprète (eh oui, seulement ça!), a réalisé un court métrage d’une dizaine de minutes sur un policier qui partage sa peine aux funérailles de sa mère. C’est dans ce long plan-séquence que le personnage nous est présenté; un homme fragile, où les émotions changent du tout au tout en à peine trois secondes. Suite à l’immense succès de son petit film, Jim Cummings a décidé d’en créer un long-métrage. Le plan-séquence initial est toujours présent, mais à cela s’ajoute le combat d’un père pour obtenir l’amour (et la garde) de sa fille, âgée d’environ 8 ans.
La détresse émotionnelle du personnage, Jim, est touchante. Même si de nombreux rires sont provoqués suite à la maladresse de ses émotions ou de ses paroles, il n’en demeure pas moins que le public s’attache extrêmement facilement à ce policier. La scène à retenir est sans aucun doute celle où il pète les plombs face à ses collègues policiers. La séquence d’ouverture est aussi très remarquable, notamment au niveau de la psychologie du personnage. Se mettant à danser (sans aucune musique, il faut le préciser), en hommage au loisir favori de sa mère, il sème un malaise monumental sur l’assemblée présente.
Ce récit raconte aussi l’amour d’un père (parfois inhabile) pour sa jeune fille. Il gère du mieux qu’il peut la situation dans laquelle il se trouve. Même si un évènement tragique mais important se produit à la toute fin de l’œuvre, le spectateur réussit tout de même à esquisser un sourire face à cette belle relation qui est en train de se (re)construire.