Nos 5 films coups de cœur vus au Festival du nouveau cinéma 2018 – Bible urbaine

Cinéma

Nos 5 films coups de cœur vus au Festival du nouveau cinéma 2018

Nos 5 films coups de cœur vus au Festival du nouveau cinéma 2018

Les perles de la 47e édition du festival

Publié le 19 octobre 2018 par Mathilde Renaud

Crédit photo : Image tirée du film «The Sisters Brothers» (Annapurna Pictures)

Rafiki de Wahuri Kaniu

Rafiki est possiblement l’œuvre qui m’a le plus surprise lors de mes projections. Il s’agit d’un drame sur l’amour de deux jeunes femmes au Kenya dans l’ère contemporaine. Bien qu’en Amérique du Nord les relations LGBT soient acceptées, ces relations sont une tout autre histoire au Kenya. Certains croient encore qu’il s’agit d’une possession démoniaque et que les corps doivent être dépossédés.

C’est dans ce contexte qu’évoluent Kena et Ziki, deux jeunes femmes. Ces deux belles femmes sont filles de deux politiciens qui sont en compétition l’un contre l’autre. Lorsque leurs rencontres se font de plus en plus fréquentes, les deux pipelettes du village (complètement désagréables, d’ailleurs) n’aident pas leurs sorts. Elles ne ratent pas une occasion de raconter à tout le monde ce qu’elles ont vu. Quand leurs parents et leur entourage apprendront la nouvelle, leurs vies n’auront pas le choix de changer et le rêve qu’elles avaient en commun risque de s’effondrer.

Un film LGBT du Kenya, c’est tout de même digne d’un grand intérêt! Lorsque le traitement esthétique est pertinent et original, l’œuvre devient encore plus intéressante. Kahiu réussit avec brio à non seulement réaliser une histoire remarquable, mais aussi à emporter ses spectateurs jusqu’à sa terre natale en Afrique. Elle dresse un portrait fidèle de son pays avec des personnages et des costumes très bien travaillés (à noter les cheveux de Ziki, qui sont tout simplement incroyables). La relation entre les deux jeunes adultes et leurs parents est aussi très intrigante. Chacun de leur parent a une attitude très différente envers leur situation dite «particulière».

Si, au début de l’œuvre, on croyait que le père de Kena allait vouloir prendre de la distance avec elle, on se rend bien compte qu’au final c’est tout le contraire. Le mélange de toutes ces relations entre les personnages ajoute une complexité et une profondeur très captivante et fait en sorte que le film vaut réellement la peine d’être vu.

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